A Marseille, les marins CGT poursuivent le blocage du navire "Le Corse"
Ce mouvement social intervient alors que la SNCM devait inaugurer la réouverture de ses lignes avec Toulon. Le syndicat CGT y est opposé. Jeudi à Marseille un Comité d'Entreprise extraordinaire s'est tenu en l'absence de la CGT.Le maintien de cette ligne a été réaffirmé.
Dans le cas spécifique de la SNCM, la CGT marins dénoncent l'ouverture d'une ligne au départ de Toulon, dont la première traversée devait avoir lieu vendredi 27 janvier.
Une ligne "structurellement déficitaire" face à la concurrence de Corsica Ferries, estiment les grévistes qui bloquent depuis le lundi 23 janvier le navire « Le Corse » à Marseille.La CGT a déposé un préavis reconductible, spécifique à ce navire. Le but évident est d’empêcher la réouverture de la ligne entre Toulon et la Corse.
Le contexte social
"Des procédures disciplinaires allant de la mise à pied jusqu'au licenciement ont été engagées par la compagnie", affirme la direction dans un communiqué, soulignant que le TGI de Marseille, saisi en référé, avait jugé "illicite" le mouvement du début de semaine du 23 janvier.
Une annonce qui risque de tendre un peu plus les relations entre la CGT et la direction. Le syndicat, dénonçant une "décision unilatérale", a boycotté jeudi 26 janvier au matin un comité d'entreprise extraordinaire (CE) portant sur la "dénonciation des accords et usages" des personnels navigants, en vue de plus de souplesse dans l’utilisation des équipages. Le CE a en conséquence été ajourné à la demande du Syndicat des travailleurs corses (STC). Le STC est pour le retour de la SNCM à Toulon. Même position pour le syndicat des cadres, la CGC. Syndicats et direction sont d’accord sur un point. Si le futur service public n’est pas étendu à Toulon, la SNCM risque de disparaître. Ce conflit intervient, alors que la SNCM avait regagné 27% de part de marché sur le port de Marseille. Son sort est dans les mains de l’assemblée de Corse et…. de l’Etat.
Le contexte juridique et politique
Les 20 et 21 Février, l’assemblée de Corse étudiera un rapport de l’Office des Transports de la Corse. L’OTC devrait fixer le contenu du futur service public maritime qui reliera la Corse au continent français. La question est peut être tranchée, mais la réponse n’est pas connue.
Le futur service public (DSP) vat il intégrer le port de Toulon. La direction de la SNCM le souhaite, la CGT également.
La Corsica Ferries France y est opposée. La CCI du Var doute de l’intérêt de cette extension de la DSP à Toulon. La CCI a demandé un avis à la Haute Autorité de la Concurrence, qui a entendue les différentes parties, le mardi 24 Janvier. Cet avis, éminent, de la HAC sera observé à la loupe par l’OTC et l’assemblée de Corse qui dessineront le futur service public.