La mort absurde de Martin Mervoyer en Corse

Dix ans de prison pour l'employé de discothèque qui avait tué le jeune touriste de 19 ans

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La mort absurde de Martin Mervoyer

Dominique Desanti comparait durant trois jours devant la Cour d'Assises d'Ajaccio. En juillet 2009, Martin Mervoyer avait trouvé la mort sur le parking d'un établissement de nuit.

Dominique Desanti a été condamné vendredi à Ajaccio à dix ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Corse-du-Sud

Un ancien employé de discothèque qui avait tué un touriste de 19 ans d'une balle de pistolet en 2009 à Olmeto-Plage a été condamné vendredi à Ajaccio à dix ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Corse-du-Sud. Dominique Desanti, qui avait alors 33 ans, avait tué Martin Mervoyer, un étudiant de la région parisienne en vacances avec des parents et des amis dans cette station balnéaire du sud de l'île, dans la nuit du 15 au 16 juillet sur le parking du "Paradise". L'avocat général Thomas Pison avait requis une peine de vingt ans de prison, estimant que l'accusé avait "la volonté de tuer" avant d'"exécuter" Martin Mervoyer. Stigmatisant "la dramatique banalisation des armes" en Corse, M. Pison avait estimé que la victime était morte "de ce fléau qui ronge la société corse, à l'image d'un cancer en phase terminale". Les avocats de Dominique Desanti avaient demandé la requalification d'homicide volontaire en coups mortels sans intention de tuer, mettant en avant les contradictions dans les témoignages de la douzaine de jeunes vacanciers qui accompagnaient la victime au "Paradise". Déplorant le port d'une arme par son client, Me Jean-Michel Mariaggi, du barreau d'Ajaccio, avait insisté sur "la confusion, le brouhaha et la bousculade" ponctués d'un coup de feu mortel tiré par l'employé sur le parking. Desanti avait auparavant demandé à la bande de jeunes, alcoolisés à leur arrivée et entrés dans la discothèque avec un cubitainer de vin rosé, de quitter les lieux s'ils ne comptaient pas payer pour consommer. Me Henri Leclerc, du barreau de Paris, avait aussi affirmé son "absolue conviction que (Desanti) n'a pas voulu tuer", soulignant que "celui qui veut tuer ne tire jamais un seul coup de feu". "Cette affaire n'a rien à voir avec la criminalité que l'on voit en Corse actuellement", avait-il ajouté avant de demander aux jurés de ne pas condamner Desanti au-delà de dix ans. L'avocat avait plaidé que son client avait repris des études en prison où il prépare son baccalauréat et "pense chaque jour, chaque nuit à sa victime". "Je ne demande pas le pardon, je sais que je ne le mérite pas. J'espère que la pauvre Martin a trouvé le repos qui pour moi m'est refusé", a déclaré Dominique Desanti à la fin de l'audience.

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