Le tribunal administratif de Bastia a déclaré illégal mardi le plan local d'urbanisme (PLU) de Sari-Solenzara.
Le tribunal administratif de Bastia a déclaré illégal mardi le plan local d'urbanisme (PLU) de Sari-Solenzara.
"Les nouvelles zones ouvertes à l'urbanisation méconnaissaient la loi littoral en autorisant, pour certaines d'entre elles, une extension de l'urbanisation qui n'était pas en continuité avec une agglomération ou un village et pour d'autres, situées dans les espaces proches du rivage", dit le tribunal dans un communiqué.
Aussi le tribunal a-t-il estimé que le PLU était "illégal dans son ensemble" et a enjoint la commune de Sari-Solenzara à procéder à son abrogation dans un délai de six mois. Le tribunal a aussi annulé une décision du 10 novembre 2010 du maire de la station balnéaire qui avait refusé de transmettre au conseil municipal une demande de l'association de défense de l'environnement U Levante d'abroger le PLU.
Le tribunal a rappelé que le PLU constituant un acte réglementaire, "tout intéressé pouvait à tout moment en demander l'abrogation ou la modification, à condition de démontrer que ce document comporte des illégalités".
Les associations de défense de l'environnement se battent pied à pied en Corse pour faire respecter la loi littoral, tentant d'endiguer une spéculation foncière et immobilière effrénée. Elles dénoncent aussi de fréquentes irrégularités dans le contrôle de légalité exercé par l'administration locale et d'Etat, ainsi que les agressions et les menaces envers leurs membres.
En visite en Corse, dimanche et lundi, les ministres de l'Intérieur, Manuel Valls, et de
Ils ont souligné que le foncier, l'immobilier, le BTP et le tourisme étaient les principaux théâtres des dérives mafieuses qui ont déjà provoqué 18 assassinats depuis le début de l'année en Corse.