Plainte de la famille du restaurateur

La famille d'Olivier Sisti a décidé de porter plainte contre X pour non-assistance à personne en danger.

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Nouvelle tentative d'assassinat sur Olivier Sisti

Ce commercant de 37 ans a été visé par deux hommes à moto qui ont fait irruption sur le parking de l'hopital de Bastia lundi matin et ont fait feu à quatorze reprises, à travers la vitre de sa chambre, située au rez-de-chaussée du service de réanimation de l'hôpital. La victime a été évacuée à Nice.

"La famille d'Olivier Sisti estime que les mesures nécessaires à sa protection n'ont pas été prises. Contrairement à ce qui est raconté depuis lundi, si des policiers avaient été en faction, cette tentative d'assassinat n'aurait pas eu lieu", a déclaré Maitre Caroline Canaletti, du barreau d'Ajaccio, annonçant le dépôt d’une plainte mercredi.

Me Canaletti a ajouté que la famille de la victime "s'était plainte à plusieurs reprises de ce manque de mesures de sécurité (...). On lui a répondu que c'était de la paranoïa et que rien ne pouvait être tenté dans l'enceinte de l'hôpital", a-t-elle ajouté.

Pour le procureur général près la cour d'appel de Bastia, Marc Désert, "la police a fait le maximum avec les moyens dont elle disposait pour assurer la protection d'Olivier Sisti". "Un hôpital ne se prête pas, par définition, à la mise en place d'une sécurité à 100%. Le pire a tout de même pu être évité car sans mesure protection, les auteurs se seraient approchés au plus près d'Olivier Sisti", a-t-il ajouté.

Olivier Sisti, 37 ans, a été blessé par des tirs d'arme automatique à travers la fenêtre de sa chambre située au rez-de-chaussée de d'hôpital où il était soigné après une précédente tentative d'assassinat, le 21 mai à Aléria. La victime a ensuite été transférée en avion sanitaire dans un hôpital de Nice. Selon le préfet de Haute-Corse, Louis Le Franc, le pronostic vital du restaurateur, atteint par au moins quatre projectiles, n'était pas engagé mardi.

D'après les premiers éléments de l'enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Corse, deux hommes à moto sont arrivés vers 4h45 lundi matin sur le parking de l'hôpital de Bastia, où la victime séjournait dans une chambre de réanimation au rez-de-chaussée de l'établissement, l'appareillage nécessaire à ses soins ne pouvant être déplacé. L'un des malfaiteurs a collé une arme automatique de calibre 9 mm sur une vitre donnant sur la chambre et a ouvert le feu en direction du lit. Quatorze impacts ont été relevés à l'intérieur de la chambre. D'après le préfet de Hauet-Corse, clle-ci était gardée, côté couloir, par deux policiers, tandis que l'accès extérieur était surveillé par des rondes.

Le 21 mai, le commerçant avait déjà échappé à une première tentative d'assassinat. Il avait été blessé au visage et à la main par des décharges de chevrotines tirées à travers la vitre de la voiture qu'il conduisait près de son domicile, à Aléria. Il avait eu la force de garder le contrôle de son véhicule pour se rendre jusqu'au centre de secours de la ville. Là, les pompiers lui avaient prodigué de premiers soins avant de le transférer à l'hôpital de Bastia, où il se trouvait toujours lundi. Olivier Sisti avait été également visé par une autre tentative en 2010, à Ghisonaccia, où se trouve son restaurant. L'homme est connu des services de police notamment pour une affaire d'extorsion de fonds en 2005.

La zone de la Plaine orientale, qui alimente de vives convoitises depuis quelques années en matière d'immobilier et de tourisme, a connu six homicides depuis 18 mois, dont un double meurtre, à Quinzena (Haute-Corse), le 8 avril, où Jo Sisti, un ancien responsable nationaliste sans lien de famille avec Olivier Sisti, et son beau-frère Jean-Louis Chiodi, ont été abattus. Le 28 avril, de 500 à 1.000 personnes avaient effectué une marche silencieuse à Ghisonaccia pour dénoncer la violence affectant le secteur, les familles endeuillées déplorant, dans un texte, "l'absence de résultats des enquêtes policières et le peu de moyens des enquêteurs".

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