Trois hommes restaient mardi en garde à vue, dont un quadragénaire originaire de Balagne, en Haute-Corse.
Un balanin de 43 ans interpellé en France-Comté après la découverte d'une cache d'armes dans un petit village situé près de Belfort. L'arsenal découvert est très important. Il pourrait avoir servi à alimenter des réseaux liés au grand banditisme.
Samedi, les enquêteurs de l'Oclo (Office central de lutte contre la criminalité organisée), agissant dans le cadre d'une enquête ouverte depuis plusieurs mois sur un trafic d'armes, ont saisi 25 fusils d'assaut kalachnikov et des explosifs entreposés dans un garage de la banlieue de Belfort, sans doute destinés à "alimenter le grand banditisme".
Ils ont interpellé un homme présenté dans un premier temps comme un "amateur, collectionneur et bricoleur" d'armes qui, en fait, est soupçonné d'avoir "stocké" pour "remettre à niveau" des armes démilitarisées, a-t-on appris de sources proches du dossier. Un commanditaire présumé, âgé d'une soixantaine d'années, a également été arrêté à Paris ainsi qu'un quadragénaire originaire de Balagne, dont l'identité n'a pas été révélée. Ce dernier a été interpellé en possession de plusieurs armes à la sortie du domicile d'un des mis en cause. Selon les premiers éléments de l'enquête, il serait un client du réseau. Connu de la justice pour des affaires de droit commun, il avait été entendu dans des affaires liées à Armata Corsa, un groupe armé nationaliste corse aujourd'hui disparu. Le trio a été placé en garde à vue qui peut durer jusqu'à quatre jours s'agissant d'une affaire instruite par
Par ailleurs, les démineurs ont dû intervenir pour détruire les explosifs retrouvés dans la cache. La découverte de ce stock faisait suite, cinq jours plus tôt, à la saisie par les douanes en Moselle de six kalachnikov et de munitions dans un véhicule immatriculé en Bosnie. L'utilisation des armes de guerre s'est banalisée en quelques années en France, armant aussi bien les petits voyous que le grand banditisme. Selon des spécialistes, le prix d'une Kalachnikov sur le marché noir oscille entre "500 euros pour une arme de mauvaise qualité" et de "1.000 à 2.000 euros" pour une arme venue de l'ex-Yougoslavie, source principale du marché français.