Jacqueline Gourault, Madame Corse, en visite en Corse ce vendredi 5 janvier revient sur les discussions entamées avec Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni et aborde la position du gouvernement quant à certaines questions avancées par la majorité territoriale. Entretien.
Les sujets abordés lors des discussions avec Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni« Nous avons parlé de la nouvelle collectivité parce que naturellement, nous savons que les Corses attendent beaucoup de choses. Ils attendent une amélioration dans le domaine économique, social, environnemental. C’est un territoire, la Corse, qui a un taux de chômage important, donc le problème de l’emploi est important, le problème aussi des déplacements, le problème des déchets, on a parlé de tout ce qui concerne la vie quotidienne des Corses et les réponses qu’il faut apporter. C’est une lourde tâche.
Le gouvernement est prêt à renforcer l’accompagnement de cette mise en place pas des moyens d’ingénierie, ceux que souhaiteront les responsables de la collectivité. Gilles Simeoni l’a dit encore une fois lui-même, il a dit : « On est au pied du mur ». Je crois que c’est important. Le président de la République a décidé depuis longtemps de faire une réforme de la Constitution sur plusieurs sujets. Parmi les sujets qui sont envisagés, c’est au fond dans le cadre d’un pacte girondin, c’est de donner une capacité d’adaptation, d’expérimentation qui soit possible pour les territoires. On sait que la France est très différente. On sait que la Corse a une spécificité, donc il faut être capable d’adapter les lois à la réalité des territoires. »
Réforme constitutionnelle
« Nous avons une réforme constitutionnelle, nous allons faire un droit à la différenciation et ce droit à la différenciation va répondre à une partie des questions que posent les élus corses. Ceci dit, puisqu’il y a une réforme constitutionnelle, on ouvre un dialogue. Les Corses pourront exprimer ce qu’ils souhaitent. »
Langue corse
« Le gouvernement, par le ministère de l’Éducation nationale finance l’enseignement de la langue corse dans les écoles. Peut-être faut-il encore améliorer l’enseignement de la langue corse. Je sais l’attachement des Corses à leur langue. Je sais qu’ils veulent que cette langue perdure, devienne une langue de plus en plus parlée. Mais la langue de la République, c’est le français. »
Les prochains rendez-vous
« Le prochain rendez-vous marquant, c’est avec le Premier ministre le 22 janvier à Matignon, à Paris. Et puis il y a la venue du président de la République le 6 février. Dans les deux cas, bien sûr, je serai présente. Ce sont des étapes importantes et entre temps, il y aura naturellement des réunions de travail. »