Regard sur l’association l'Arcu qui lutte contre toutes les formes de discriminations liées à l'identité de genre et à l'orientation sexuelle en Corse. Elle organise des actions pour refuser les violences et contribuer à une société respectueuse et égalitaire.
La journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie se tient le 17 mai. En Corse, une association, notamment, lutte contre les formes de discriminations liées à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle : l’Arcu.
Une de ses actions : proposer aux commerçants insulaires d’adhérer à une charte de bienveillance envers les personnes homosexuelles, lesbiennes ou transgenres.
Une adhésion matérialisée par l’affichage d’un macaron sur la devanture du commerce. « C’est terrible aujourd’hui d’être obligé d’afficher un macaron sur une porte d’entrée qui va stipuler qu’on accepte tout le monde. C’est un petit peu triste d’en arriver à afficher un macaron. Pour dire, on vous accepte, vous ne serez pas jugés », estime Sadia, coiffeuse à Bastia.
Une charte symbolique qui ne donne pas de droits supplémentaires aux personnes LGBT. Il s’agit pour les créateurs du label d’obtenir, notamment, le soutien des commerçants en cas d’agression physique surtout dans les lieux festifs comme les bars.
« Certains sont tombés dans la prostitution ou la drogue »
Bien qu’hétérosexuelle, Marie-Pierre est devenue militante pour l’Arcu, car plusieurs situations de détresse l’ont interpellée. « J’ai vu des amis qui ont annoncé leur homosexualité et qui se sont fait jeter de chez eux, il y en a qui sont tombés dans la prostitution, d’autres dans la drogue. Certains ont dû changer de pays, ils n’avaient nulle part où aller alors qu’ils n’avaient jamais rien fait à personne. C’est triste et ce n’est pas normal », soutient-elle.
L’année dernière, sur le continent, 231 agressions ont été signalées. En Corse, l’association Le Refuge recueille les personnes discriminées. « Il y a, à peu près, deux ou trois plaintes par an qui passent au tribunal. Et nous hébergeons aussi deux ou trois jeunes par an qui sont dégagés de chez eux par leur famille ou leurs proches », indique Anthony Casanova, délégué territorial pour l'association Le Refuge.
Au-delà de la sensibilisation du public, l’association Arcu envisage de proposer une assistance juridique aux victimes LGBT.
►Entretien avec François Charles, président de l'association l'Arcu :
Aller plus loin:
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