Adolescent passé à tabac. Les prévenus reconnaissent l'agression mais pas son caractère homophobe

Trois mineurs de moins de 15 ans sont jugés ce mercredi 18 décembre devant le tribunal de Castres pour avoir violemment agressé un adolescent de 17 ans parce qu'il préférait les garçons. Tous les trois sont poursuivis pour des faits de violence en réunion à caractère homophobe.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le 21 septembre dernier, Paul un adolescent de 17 ans est agressé dans un parc de la ville de Mazamet.

Alors qu'il discute avec une amie, un groupe les aborde demandant s'ils sont en couple. L'adolescent répond préférer les garçons. S'ensuit un passage à tabac. Paul est roué de coups. C'est l'intervention d'un passant qui met fin à son calvaire. Paul affirme avoir été victime d'insultes homophobes jusque devant l'hôpital où il est pris en charge.

Cette affaire avait ému au-delà des frontières du département du Tarn.

3 mineurs jugés

Dans les jours qui suivent l'agression, 5 mineurs sont rapidement interpellés. Trois ont moins de 15 ans. Ce sont eux qui sont jugés à huis clos ce mercredi 18 décembre devant le tribunal judiciaire de Castres.

Sur le banc des parties civiles, une association de défense des droits LGBTQIA+.

"Les actes et agressions homophobes n'ont jamais cessé. Il faut continuer à lutter et c'est le devoir des associations qui militent en zones rurales, mais aussi urbaines, de se porter partie civile et d'aider les personnes qui pourraient se sentir isolées. À Mazamet on est dans un département rural et Paul pourrait se sentir isolé", précise Isabeau Glinka Co-présidente de l'association Diversités Pastel.

La défense nie l'acte homophobe

De son côté l'avocat des agresseurs présumés conteste le caractère homophobe de l'agression. "Tristement, ils n'ont pas eu besoin de connaître son orientation sexuelle pour avoir envie de lui chaparder son téléphone. On est sur cette position-là. Il n'y a pas d'idéologie homophobe dans cet acte-là", prévient maître Jean-Antoine Escande.

Le jugement est attendu au mieux dans la soirée de ce 18 décembre et au plus tard dans quelques semaines.

Propos recueillis par P.Jorge et JV.Fournis

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information