Trois mineurs de moins de 15 ans sont jugés ce mercredi 18 décembre devant le tribunal de Castres pour avoir violemment agressé un adolescent de 17 ans parce qu'il préférait les garçons. Tous les trois sont poursuivis pour des faits de violence en réunion à caractère homophobe.
Le 21 septembre dernier, Paul un adolescent de 17 ans est agressé dans un parc de la ville de Mazamet.
Alors qu'il discute avec une amie, un groupe les aborde demandant s'ils sont en couple. L'adolescent répond préférer les garçons. S'ensuit un passage à tabac. Paul est roué de coups. C'est l'intervention d'un passant qui met fin à son calvaire. Paul affirme avoir été victime d'insultes homophobes jusque devant l'hôpital où il est pris en charge.
Cette affaire avait ému au-delà des frontières du département du Tarn.
Agression homophobe à Mazamet : la mère de Paul attend « une condamnation exemplaire de la justice »
— Le Parisien (@le_Parisien) September 24, 2024
➡️ https://t.co/B2Vy1YO4Iu pic.twitter.com/5bOu7gImuc
3 mineurs jugés
Dans les jours qui suivent l'agression, 5 mineurs sont rapidement interpellés. Trois ont moins de 15 ans. Ce sont eux qui sont jugés à huis clos ce mercredi 18 décembre devant le tribunal judiciaire de Castres.
Sur le banc des parties civiles, une association de défense des droits LGBTQIA+.
"Les actes et agressions homophobes n'ont jamais cessé. Il faut continuer à lutter et c'est le devoir des associations qui militent en zones rurales, mais aussi urbaines, de se porter partie civile et d'aider les personnes qui pourraient se sentir isolées. À Mazamet on est dans un département rural et Paul pourrait se sentir isolé", précise Isabeau Glinka Co-présidente de l'association Diversités Pastel.
La défense nie l'acte homophobe
De son côté l'avocat des agresseurs présumés conteste le caractère homophobe de l'agression. "Tristement, ils n'ont pas eu besoin de connaître son orientation sexuelle pour avoir envie de lui chaparder son téléphone. On est sur cette position-là. Il n'y a pas d'idéologie homophobe dans cet acte-là", prévient maître Jean-Antoine Escande.
Le jugement est attendu au mieux dans la soirée de ce 18 décembre et au plus tard dans quelques semaines.
Propos recueillis par P.Jorge et JV.Fournis