La Chambre d'application des peines de Paris a statué d'un aménagement de la fin de peine de Félix Benedetti en détention à domicile sous surveillance électronique. Le militant nationaliste a été condamné en 2017 à cinq ans de prison.
Le procureur général avait requis lors de son procès en appel, le 11 mars dernier, le retour en détention de Félix Benedetti. La Chambre de l'application des peines de Paris a finalement tranché pour un aménagement de peine sous la forme d'une détention à domicile sous surveillance électronique, suivant ainsi la décision du juge d'application des peines antiterroristes, le 19 janvier 2021.
La mesure prend effet à partir du 5 mai, date à laquelle Félix Bendetti devra se présenter auprès du centre pénitentiaire de Borgo "pour les formalités d'écrou", précise le délibéré.
Le juge d'application des peines de Paris, compétent en matière de terrorisme, sera chargé du contrôle de la mesure, qui sera mise en oeuvre par le SPIP (service pénitentiaire d'insertion et de probation) de Bastia.
Une affaire qui remonte à 2013
Pour rappel, en 2013, Félix Benedetti est arrêté dans le cadre d'une enquête sur une série d'attentats commis en Corse au début des années 2010. Lors des perquisitions, les forces de l'ordre auraient découvert quatre armes de poing et un pistolet-mitrailleur à son domicile et dans son bar. Les enquêteurs retrouvent également un kilo d'explosif sous le siège de son véhicule. Le militant explique alors être menacé, et que ces armes lui assureraient sa sécurité.
En 2017, il est condamné à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris. Une peine assortie de son inscription au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes (FIJAIT). Une décision confirmée en appel fin mai 2018.
En janvier dernier, le juge d'application des peines statue d'un aménagement des dix-huit mois restants par le port d'un bracelet électronique, mettant notamment en avant "la situation personnelle et famiale parfaitement stable" de Félix Benedetti, qui "justifie également d'un logement autonome et fixe" et d'un emploi en CDI à temps complet.
Un jugement immédiatement contesté par le parquet antiterroriste, entraînant la tenue d'un nouveau procès en appel le 11 mars dernier devant la Chambre d'application des peines de Paris.