Le fonctionnement de l’Agence de l’urbanisme et de l’énergie de la Corse a été passé au crible par la chambre régionale des comptes. Dans son rapport d’une cinquantaine de pages, la juridiction ne pointe qu’une seule recommandation : développer la production et la commercialisation des services liés à l’aménagement.
C’est un rapport de 52 pages que la chambre régionale des comptes (CRC) vient de publier sur l’AUE - l’Agence d’aménagement durable, d’urbanisme et d’énergie de la Corse.
Manquement aux obligations réglementaires, performances perfectibles, positionnement vis-à-vis de la Collectivité de Corse à clarifier. À la lecture de la synthèse de ce rapport, on pourrait s’attendre à des critiques acerbes, il n’en est pourtant rien.
Une seule recommandation est formulée en page 24 du document enjoignant l’AUE à développer la production et la commercialisation de services liés à l’aménagement. Comprendre, augmenter les recettes dans le secteur de l’urbanisme.
Équilibre des comptes
Du côté de l’agence, on se dit très satisfait, d’autant qu’aucune irrégularité n’a été pointée dans les marchés publics.
Autre point de satisfaction pour l’AUE, l’équilibre des comptes.
Sur le plan financier, la chambre régionale se concentre sur le budget propre de l’AUE.
Elle note que l’agence n’est pas endettée mais relève que "de 2018 à 2022, la subvention d'exploitation a couvert en moyenne 96% de ses charges courantes".
Une dépendance bien moins importante à partir de 2023 grâce à la hausse des ventes de produits, services et marchandises prévue dans le budget primitif de l'Agence de 460 000 euros en 2022, elles devraient passer à 3,6 millions d'euros en 2023, soit une augmentation par 8 de ses recettes.
Quid de l'énergie ?
La chambre régionale pointe également une insuffisance du nombre de rapports de suivi concernant le PADDUC.
Et un contrat d’objectif de performance entre la Collectivité et l’agence qui tarde à venir.
La CRC demande également que les rapports avec la Collectivité soient clarifiés et relève que "sur les 26 membres que compte le conseil d'administration (...) 20 sont désignés directement ou indirectement par la CDC".
À noter enfin que le rapport se concentre quasi exclusivement sur les missions de l’agence concernant le volet urbanisme, n’analysant qu’en surface ses compétences relatives à l’énergie.
Le reportage de Maia Graziani et Océane Da Cunha :