Le procès en appel de l'affaire Brun a débuté ce mercredi au palais de justice de Bastia. Le ministère public a requis des peines de prison et la confiscation des biens.
Ce procès en appel est avant tout une histoire de famille. Gilles Brun, en détention provisoire depuis juillet dernier, comparait avec son épouse, son fils et son beau-frère. Seul Gérard Ciavaldini ne fait pas partie de ce cercle familial.
Le ministère public a requis 4 ans de prison dont un an avec sursis et un maintien en détention pour Gilles Brun. L'ancien président de la communauté de communes de Calvi et ancien conseiller municipal en charge de l'urbanisme est poursuivi pour abus de biens sociaux et fraude fiscale.
La justice lui reproche d'avoir participé à une délibération du conseil municipal de Calvi qui actait la vente de trois parcelles sur cette commune. Au final, l'un des terrains va revenir au fils de Gilles Brun où une maison sera construite par le beau-frère de Gilles Brun, Francis Navarro Florès qui, lui, est poursuivi pour blanchiment de fraudes fiscales. Trois ans de prison et un mandat de dépôt sont requis contre Francis Navarro Florès.
Gilles Brun reconnaît les escroqueries mais dit ne pas avoir prémédité la vente d'un terrain à son fils alors qu'il avait participé à cette fameuse délibération.
Son fils, Pierre Marie et son épouse Anne Marie sont quant à eux poursuivis pour avoir encaissé des chèques à hauteur de 300 000 euros. Des chèques destinés à la société de Francis Navarro Florès.
Le ministère public a requis 2 ans de prison dont un an avec sursis pour le fils et 2 ans avec sursis pour l'épouse de Gilles Brun ainsi que la confiscation des biens dont la maison.
Gérard Ciavaldini est poursuivi pour prise illégale d'intérêt. La justice lui reproche d'avoir effectué de faux actes. Il nie les faits. Trois ans de prison dont 18 mois de sursis, 30 000 euros d'amende et un mandat de dépôt ont été requis par le ministère public à son encontre.
Le jugement est mis en délibéré au 16 décembre.