L’eau et le réchauffement climatique thème du congrès de maires de Haute-Corse

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Les maires de la Haute-Corse étaient réunis, samedi 1er juin, en congrès à Bastia.
M.GRAZIANI ; M.LANDRY ©France Télévisions

Les maires de la Haute-Corse étaient réunis, samedi 1er juin, en congrès à Bastia. Une journée sur la thématique de l'eau et du changement climatique. Une problématique qui inquiète les élus et qui a donné lieu à des échanges entre certains édiles et le président de l'office hydraulique présent lors de cette journée.

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Samedi 1er juin, L’Alb’Oru a résonné toute la journée des discussions entre élus et experts sur un thème que les maires ont voulu de saison : eau et réchauffement climatique. 

Un sujet vaste, mais qui pose de nombreuses questions pratiques pour les communes voire, cause de nombreux casse-tête. « Personnellement, j’ai cinq villas en zone inondable à aléas très fort, il faudrait que je demande les démolitions… Alors ce que nous demande la loi résilience, c’est si on ne peut pas les démolir, c’est de les racheter, on ne dira pas pour l’euro symbolique, mais pratiquement et ensuite de les louer aux propriétaires, c’est impensable des choses comme ça. C’est comme les lois que nous avons sur le débroussaillement elles sont inapplicables », indique Ange Pierre Vivoni, président de l'Association des maires de Haute-Corse. 

Les démolitions d’habitations s’appliqueraient notamment en cas d’érosion côtière. En Corse, 39 % de la côte meuble et 30 % de la côte rocheuse sont classées en sensibilité forte à très forte à l’érosion marine. 

Des solutions existent pour limiter le phénomène, elles sont présentées par le BRGM. « Quand je ne dis pas de précipitation, ce n'est pas de précipitation pour installer des solutions de protections dures, pour enrocher le littoral… Mais cependant pour se mobiliser et réfléchir l’urgence est absolue. » , précise Julie Mujica, océanographe spécialisée aléas côtiers BRGM de Corse. 

“À l’horizon 2100, on aura le climat de la Crète” 

Urgence absolue aussi du côté de la gestion de la ressource en eau. Car si le réchauffement climatique n’a pas d’impact pour l’instant sur les cumuls de précipitations, il augmente l’évaporation et réduit considérablement les pluies dites « utiles » créant des sécheresses. 

Des conséquences qui se font déjà sentir. Aujourd’hui, l’indice d’humidité du sol en plaine orientale est pratiquement au niveau de celui prévu en 2030. « À l’horizon 2100, on aura le climat de la Crète. Et puis oui on aura des problèmes sur la ressource en eau, mais plutôt que s’inquiéter, il faut analyser ne pas faire de déni et s’engager dans de l’adaptation », souligne Patrick Rébillout, directeur de Météo France Corse.  

Un tiers des maires présents 

Malgré l’importance des enjeux, seul un tiers des maires avaient répondu à l’appel ou s’étaient fait représenter. Mais cela n’a pas empêché le débat d’être fourni lors de la table ronde pendant plus de deux heures. 

Parmi les solutions abordées, limiter la consommation en eau. Le préfet pourrait d’ailleurs prendre un arrêté d’interdiction dans les prochains jours.  

Attaqué notamment sur le manque d’infrastructures, l’office d’équipement hydraulique de la Corse se défend. « La première solution, c’est la sobriété par rapport à l’usage de l’eau et tant qu’on ne fera pas d’efforts en amont, on pourra faire toutes les réserves et les interconnexions qu’on souhaite faire, on aura des difficultés sur la gestion de l’eau bien entendu », soutient Ange de Cicco, directeur général de l'Office d'équipement hydraulique de la Corse 

À noter que s’il a plu légèrement plus que la normale lors du mois de mai dernier, cela n’a pas suffi à reconstituer les réserves. La Corse est en déficit hydrique depuis octobre.  

 

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