La biodiversité Corse regorge de trésors, souvent menacés... Découvrez-les dans cet article, et dans "Corsica Salvatica", une série documentaire qui débute ce mercredi à 21h40 sur ViaStella !

Cette série inédite en 5 épisodes proposée par Jean-Michel Martinetti & Laurent-Jacques Costa jette un regard sur la richesse de la nature corse. Premier épisode, diffusé ce mercredi, "L'or vert", ode à une "agriculture raisonnée... Car la flore insulaire, mais aussi évidemment sa faune, sont à la fois dépendantes et mises en danger par l'activité de l'homme...

Qu'est-ce que la biodiversité ?
La biodiversité c'est nous, nous et tout ce qui vit sur terre. Nous nous devons donc de la connaître au mieux pour assurer sa préservation, qui est aussi celle de notre patrimoine et de notre économie. S'engager pour elle est la "seule modernité" que nous pouvons et devons envisager...

Depuis l'Antiquité, la biodiversité des territoires occupés par l’homme est le résultat d’une cohabitation, d'une collaboration entre humain et nature. L'intervention de l'homme peut bien entendu se révéler nuisible, mais aussi avoir des effets positifs sur leur développement...

Les célèbres « pozzine », prairies d’altitude gorgées d’eau, typiques de l'île, offrent un exemple de cette "coopération séculaire". Elles sont en effet aujourd’hui menacées par l’expansion d’une végétation arbustive d’épineux, autrefois endiguée par les ovins lors des "muntagnere", les transhumances estivales. C’est en fait tout un écosystème qui tend à disparaître, non pas par la faute des actions l’homme, mais à cause de son inaction ! 
Quelques données sur  4 espèces parmi les plus emblématiques de la Corse, le mouflon et le sanglier pour les animaux, l'immortelle et le safran pour les plantes...

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Mouflon, sanglier, immortelle et safran, 4 symboles de la richesse de la biodiversité corse ! ©France 3 Corse ViaStella

Si vous êtes incollables sur le sujet, nous vous proposons un petit jeu sur Facebook et Twitter, avec des goodies ViaStella à gagner !
Quelques informations sur la biodiversité de la Corse...
La faune : insectes, mollusques, reptiles, amphibiens, poissons, oiseaux ou mammifères, la Corse dispose d'une richesse et d'une diversité rare, difficile à quantifier, car sans cesse en évolution.
On peut néanmoins relever certaines espèces réellement emblématiques (mais pas forcément endémiques !) comme le mouflon (ovis ammon musimon), le sanglier ( Sus scrofa) , la tortue Hermann ( Testudo hermanni) , le gypaète barbu ( Gypaetus barbatus) , le balbuzard pêcheur ( Pandion haliaetus) ou encore le cerf élpahe ( Cervus elaphus corsicanus).

La flore : on estime à environ 280 le nombre d'espèces et de sous-espèces sur l'île, dont près de la moitié présentes uniquement en Corse.
On pense tout d'abord bien évidemment au maquis, constitué de diverses plantes comme la bruyère, le genêt, l'arbousier ou la myrte.
Les zones moins sèches permettent de trouver des poireaux et du fenouil sauvage. Au niveau des arbres, le chêne vert et le pin Laricio sont les plus présents, mais on trouve également des oliviers, figuiers et eucalyptus. En gagnant en altitude, la végétation change, et on peut observer certaines espèces emblématiques protégées comme la fameuse immortelle des frimas, connue pour ses vertus, notamment médicinales, le myosotis ou encore le chrysanthème laineux.
Quels sont les dangers, parfois naturels, mais souvent "amenés par l'homme", qui la menacent ?

  •   La fragmentation et la réduction de l'habitat entraînent un "isolement" des populations, réduit leur diversité génétique et leur capacité d'adaptation aux changements environnementaux.
  • La pollution de l'eau, de l'air et du sol est catastrophique, en particulier en raison des contaminants chimiques comme les métaux lourds ou les pesticides. Les déchets plastiques sont également un problème majeur dans l'ensemble du bassin méditerranéen.
  • L'introduction d'espèces invasives : de façon accidentelle ou intentionnelle, l'homme peut provoquer la disparition d'espèces endémiques (on peut citer l'exemple du saumon de fontaine, espèce introduite, aujourd’hui installée dans les lacs corses, qui menace la biodiversité de ceux-ci, en prédatant notamment la truite endémique de Corse).
  •   Le changement climatique, qui affecte les habitats, modifiant les relations entre les espèces. Les variations de température et de précipitations provoquent des changements dans la "distribution" des espèces et dans leur comportement. L'élévation du niveau de la mer peut entraîner la perte d'habitats côtiers.
  •   La chasse excessive (qui a notamment failli provoquer la disparition du mouflon au début du 20 e siècle) et la surpêche, qui affectent les populations de prédateurs et leurs proies, puis, par "ricochet" les plantes aquatiques et les coraux.

Quelles solutions mettre en œuvre ?

  • La conservation de l'habitat est primordiale pour protéger les espèces endémiques de Corse et, sur un plan plus large, de Méditerranée. Les efforts doivent être axés sur la restauration des écosystèmes endommagés, la création de réserves naturelles (comme celles de Scandola ou des Bouches de Bonifacio), et l'action des agents du Parc Naturel Régional, essentiels dans cette optique.
  • La gestion des espèces invasives, qui pourrait se concrétiser par une surveillance accrue, l'élimination de certaines populations, et la prévention sur les dangers de l'introduction de nouvelles espèces sur un territoire.
  • La gestion de la pêche et de la chasse, avec pour principales mesures la mise en place de quotas sur les périodes et les quantités "prélevées", l'interdiction de certaines pratiques destructrices et la protection des zones de reproduction.
  • L'adaptation aux évolutions climatiques, par l'intermédiaire de mesures comme la restauration des habitats côtiers, menacés notamment par l'érosion, la création d'espaces dédiés, sorte de "corridors écologiques" et la surveillance "rapprochée" de l'évolution des populations.
  • La réduction de la pollution, à la fois par la législation et l'action des pouvoirs publics au niveau des "pratiques" industrielles et agricoles. Cela afin de réduire les émissions et l'appauvrissement des sols, et de faciliter le tri et le stockage des déchets. Au niveau des populations, une prise de conscience sur la nécessité d'un changement radical des comportements est également nécessaire...

La série "Corsica Salvatica", que nous vous proposons donc de découvrir ce mercredi à 21h40 sur ViaStella, mais aussi en replay sur France.TV, vous invite à la découverte de ce "monde sauvage" corse.

Premier rendez-vous avec Fabien, en charge du domaine agricole Sicurani, près d’Ajaccio, qui nous entraîne à la découverte du monde végétal domestique, nous démontrant toutes les vertus d’une agriculture raisonnée, fondée sur le respect des cycles et des écosystèmes naturels.  

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Agriculture intensive, appauvrissement des sols, déforestation : les "maux de l'agriculture" doivent amener à une prise de conscience ©France 3 Corse ViaStella / Mediterranean Dream

Avec lui, nous découvrons alors comment le respect de la biodiversité peut solutionner bien des maux actuels, comme la pollution des eaux et des sols ou l’accumulation du carbone dans l’atmosphère...

Le second numéro, diffusé prochainement, sera consacré aux étangs de Corse, espaces protégés où s’ébattent les plus beaux échassiers d’Europe, hérons, grues, aigrettes et flamants roses, menacés par les variations climatiques et l'apparition de nouvelles espèces exotiques, qui mettent en péril l'équilibre de ce milieu fragile...

À venir,  "L'homme et l'abeille", "L'île forestière" et  "Regards sur la grande bleue"...
Une coproduction France 3 Corse ViaStella / Mediterranean Dream.

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