En Corse, la chasse au sanglier devait officiellement se terminer le 31 janvier. Néanmoins, lundi dernier, le préfet de Haute-Corse a pris un arrêté autorisant l'activité jusqu'au 28 février sur l'ensemble du département. Une décision qui ne s'applique pas en Corse-du-Sud.
C'est un arrêté préfectoral qui a pu étonner les non-initiés. Le 18 janvier dernier, le préfet de Haute-Corse a reporté la fermeture de la chasse au sanglier au 28 février dans toutes les communes du département.
Une décision qui ne s'applique pas en Corse-du-Sud où la fermeture de la chasse aux sangliers prendra effet le 31 janvier prochain. Si certains s'expliquent difficilement cette différence d'appréciation, pour Paul-Joseph Ettori, président de la fédération régionale de chasse, rien de plus normal.
"Le préfet suit généralement les demandes des deux commissions départementales. En Haute-Corse, ils ont souligné le caractère nuisible de l'espèce, notamment pour certaines exploitations agricoles. En Corse-du-Sud, aucune réclamation n'a été faite en ce sens", explique-t-il.
Préserver l'espèce
Au contraire, certains chasseurs du sud ont refusé de report de cette fermeture. Afin de préserver l'espèce, ils plaident pour un arrêt des battues dès la mi-janvier afin de respecter la période de gestation et de mise-bas des laies qui peut s'étendre jusqu'en mai.
Néanmoins, en Corse-du-Sud, les deux jours de non-chasse, fixés les mardis et vendredis par un arrêté préfectoral daté du 10 juillet 2020, ont été supprimés. "Et puis il y a la possibilité de faire des battues administratives pour réguler la population de sangliers en cas de besoin", souligne le président de la fédération régionale de chasse.
Si, pour l'heure, Paul-Joseph Ettori estime que la Corse-du-Sud ne sera pas concernée par le report de la fermeture de la chasse aux sangliers, il n'exclut pour autant une possible harmonisation des décisions pour les deux départements.