"La violence n'est pas une solution", "actions irresponsables", retour "aux heures les plus sombres"... Les réactions politiques en Corse après la série d'attentats perpétrés la nuit du 8 octobre

Au lendemain de la série d'attentats et tentatives d'attentats recensés sur l'ensemble de l'île la nuit dernière, retrouvez les premières réactions politiques des élus insulaires.

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"La reprise de la violence n'est pas une solution". Le maire de Porto-Vecchio et chef de file du groupe Avanzemu à l'Assemblée de Corse, Jean-Christophe Angelini, l'indique : "Un ci serà micca suspresa in quant’à a riazzione meia è quella di u partitu, ùn simu d’accunsentu cù a strategia di tensione o a ripresa di l’azzione militare."

"Pensemu cume dipoi u principiu ch’ellu hè un sbagliu, si sà ch’ellu ci hè una discussione glubale, eppuru s’ellu ci hè critiche à fà, ci vole quantunque à pruvà d’avanzà in u sensu d'adupràtu", ajoute-t-il.

"Une volonté d'exister sur un terrain qu'on croyait abandonné"

"C'est un mauvais signal", déplore de son côté Jean-Martin Mondoloni, co-président du groupe de droite Un Soffiu Novu. Cette nuit bleue - la première depuis 2012 d'une telle ampleur -, l'élu l'analyse "comme une volonté d'exister sur un terrain qu'on croyait abandonné. Je pense qu'aujourd'hui, seule une infime partie considère que la violence armée peut être un mode de régulation des conflits, si conflit il y a."

Jean-Martin Mondoloni l'affirme : "Depuis des années, et de façon beaucoup plus précise ces dernières semaines, nous essayons les uns et les autres de donner à la paix une chance. Cette chance passe par la discussion, y compris par des débats, des désaccords, mais surtout par les forces démocratiques. Toute autre solution est vouée à l'impasse, et chacun doit en prendre conscience."

Il insiste : "La Corse ne doit pas s'enfoncer de nouveau dans l'idée que la violence peut être un mode de résolution et de régulation des conflits."

"Aucune avancée ne pourra se faire sous la contrainte ou l’intimidation."

Un retour de la violence clandestine qui "met en péril le processus de discussion" entre l'Etat et la Corse, vers une possible autonomie de l'île, renchérit le sénateur Jean-Jacques Panunzi. "C’est avec fermeté que je condamne ces actions qui mettent sérieusement en péril les discussions de Beauvau qui sont pourtant l’occasion de faire avancer la Corse sur des dossiers structurants. L’irresponsabilité de ceux qui commettent ces exactions menace la Corse entière."

"On ne peut pas demander à être écoutés et voir se déplacer en Corse le ministre de l’Intérieur puis le Président de la République, et dans le même temps relancer la violence clandestine, poursuit-il. Ça relève de la schizophrénie. Aucune avancée ne pourra se faire sous la contrainte ou l’intimidation."

"J’en appelle à la responsabilité de chacun pour que la Corse n’ait pas à revivre de drames ni ne replonge dans la spirale stérile de la violence. Toutes les forces politiques, à commencer par celles nationalistes, doivent appeler à l’apaisement et à la raison dans l’intérêt de notre île", conclut l'élu, membre du groupe Les Républicains.

"De tels faits nous ramènent aux heures les plus sombres"

Ange-Pierre Vivoni, président de l’association des maires et présidents d’EPCI, regrette qu'alors que "

l’ensemble des élus corses concourt à créer une perspective politique permettant d’avancer sur les voies du développement et de la paix, dans la démocratie, de tels faits nous ramènent aux heures les plus sombres et ne peuvent en aucun cas être une alternative au débat et au travail."

Des faits qu'il condamne ainsi "avec la plus grande fermeté, en ayant une pensée pour les victimes de ces actes, et en réitérant notre exigence de démocratie, de paix et de justice."

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