Albert Spaggiari, est connu pour son braquage de la Société Générale de Nice en 1976, l'un des plus importants de l'histoire de France, avec un butin de près de 50 millions de francs. On parlera alors de "casse du siècle"... Découvrez ce jeudi à 21h05, le film les "Égouts du paradis" réalisé par José Giovanni.
Ce film est basé sur le livre d'Albert Spaggiari, qui affirme être le cerveau du groupe. Les dialogues signés Michel Audiard sont immersifs et d'une grande qualité. Ancien baroudeur d'Indochine, organise le casse du siècle. Ce film, sombre et violent, explore les thèmes de la criminalité, de la famille et de la rédemption. Les performances des acteurs, en particulier de Francis Huster, sont excellentes. Une réalisation habile et une peinture admirable du milieu des truands...
Avis
José Giovanni a su parfaitement mettre en scène "l'exploit" d'Albert Spaggiari, très bien incarné par Francis Huster. Une sorte de mélancolie se dégage de ce film, aidée par la musique. Sans temps mort, on suit avec intérêt le déroulement du plus fabuleux casse que la France ait connu, jusqu'à son évasion spectaculaire. Un beau film d'aventures à la française.
La vie fulgurante d'Albert Spaggiari
Albert Spaggiari a grandi dans une famille modeste et a commencé sa carrière criminelle en volant des voitures et des motos. Arrêté plusieurs fois dans sa jeunesse, il n'a jamais été condamné pour des crimes importants avant le casse de Nice.
Le 16 juillet 1976, le groupe de complices ont creusé un tunnel à partir des égouts de Nice jusqu'à la salle des coffres de la Société Générale, où ils ont volé bijoux, argent et autres objets de valeur estimée à environ 50 millions de francs soit 30 millions d'euros. Ce casse a été préparé et exécuté avec une précision militaire par le "gang des égoutiers". Les voleurs ont réussi à s'échapper sans se faire prendre et ont laissé derrière eux un message fort : "Sans armes, ni haine, ni violence".
Cependant, l'affaire prendra une tournure inattendue lorsque Spaggiari fut arrêté quelques mois plus tard. Il décidera de sauter du quatrième étage du bureau du juge d'instruction pour s'enfuir au lieu de se rendre à la police. Il se cachera pendant plusieurs années en Amérique du Sud, où des amis et des complices lui apporteront de l'aide. Pendant ce temps, il donnera plusieurs interviews à la presse française, où il expliquera l'organisation du casse de Nice.
En 1980, Spaggiari sera capturé au Brésil et extradé en France pour être jugé. Fin de la cavale, il sera condamné à une peine de prison à perpétuité. Rebondissement, il réussira une deuxième fois à s'évader en 1986, en se faisant passer pour un malade, à hôpital de Nice.
Le braqueur du "Casse du siècle" ne sera jamais condamné et décédera en 1989 d'un cancer de la gorge en Italie. Sa vie criminelle et ses deux évasions ont fait de lui l'un des criminels les plus célèbres de l'histoire de France.