Le colonel Mazères, condamné dans l’affaire des paillotes, victime d’un chantage

Mardi 16 janvier, le Colonel Mazères, condamné pour l’affaire des paillotes en Corse en 1999, occupait le banc des victimes du tribunal correctionnel de Bayonne. Un médecin à la retraite est parvenu à lui soutirer 10.000 euros en menaçant de faire ressurgir son passé insulaire.

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À Bayonne, le Colonel Mazères une nouvelle fois devant le tribunal, mais cette fois, sur le banc des victimes. Mardi 16 janvier, la juridiction a jugé Jean-Michel Gouffrant, un médecin à la retraite de 83 ans, accusé de chantage pour une somme de 10.000 euros entre juin et juillet 2021 dans cette ville du Pays Basque.

Tout commence avec une relation sentimentale tissée entre le Colonel Mazères et la veuve centenaire du peintre Gaston Larrieu. Cette dernière décide de faire du militaire à la retraite son légataire universel.

Un choix qui déplaît fortement au prévenu, proche de la veuve. « Trousser une centenaire pour la détrousser de son héritage », a déclaré Jean-Michel Gouffrant comme le rapporte France Bleu Pays Basque.

Appartement vide

C’est à la mort de la centenaire que le chantage se met en place. Car la famille Gouffrant lui avait acheté un appartement en viager, à Saint-Jean-de-Luz. Problème, au moment de le récupérer, le logement est vide de ses meubles.

Jean-Michel Gouffrant accuse alors Henri Mazères de l’avoir vidé et lui réclame 10.000 euros. L’ancien gendarme refuse d’abord, mais finit par céder après que le médecin l’ai menacé de faire resurgir son passé en Corse. Des conversations que l’ancien gendarme a pris soin d’enregistrer.

En avril 1999, le colonel Mazères a été au cœur d’une affaire d’État, celle des paillotes. Alors patron de la gendarmerie insulaire, il envoie des militaires incendier la paillote « Chez Francis », à Coti-Chiavari, sur ordre du préfet Bernard Bonet. L’opération est réalisée en dehors de toute procédure légale et va éclater au grand jour. Dans cette affaire, le colonel Mazères a écopé d’une peine de 30 mois de prison, dont six avec sursis.

À Bayonne, le ministère public a requis 10 mois de prison avec sursis et 26.000 euros d’amende pour préjudices matériel et moral. 

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