Autour de quarante chercheurs sont réunis cette année sur la commune de Lama dans le cadre de la seconde édition du Congrès historique de la Corse. L'événement s'est ouvert ce jeudi 9 et se prolonge jusqu'au samedi 11 mai. L'idée : mettre en commun les recherches de spécialistes sur la Corse et les partager au grand public.
Raconter l’histoire de la Corse, faire rencontrer les différents acteurs de la recherche scientifique et des pratiques culturelles liées aux champs de l’histoire, de l’histoire de l’art et de l’archéologie dans le domaine corse, et faire le point sur l’état des connaissances scientifiques… La deuxième édition du Congrès historique de la Corse s’est ouverte ce 9 mai au village de Lama.
Et qui dit congrès historique, ne dit pas forcément thèmes déconnectés de l’actualité. Cette année, c’est le thème « Ile fermée, île ouverte » qui a été sélectionné comme angle de travail. Au programme, notamment, ce jeudi matin, un atelier animé par Sylvain Gregori, conservateur au musée de Bastia, et Lisa Falconetti, responsable des collections de deux musées insulaires, consacré aux témoignages des migrations dans les collections des musées de Corse.
Quel sens donner aux objets ? Quels critères retenir pour construire des expositions, et plus largement les collections des musées ? Avec quelle méthodologie travailler ?
Autant de questions que les acteurs de la filière histoire et archéologie se posent au quotidien. La tenue de ces débats, dans le cadre du Congrès historique, vient ainsi alimenter leur réflexion."On rencontre d’autres spécialistes, d’autres acteurs des sciences sociales qui ont leur propre point de vue, leurs propres problématiques, et finalement cela nous enrichit même si effectivement, cela pose aussi des questions", détaille Sylvain Gregori.
Un congrès ouvert
Pour Romuald Casier, architecte du patrimoine et doctorant en archéologie, ce Congrès, ouvert à tous, est aussi un moyen de "confronter des expériences, de nuancer le propos, et en même temps de casser les mythes et légendes qui ont mis des décennies à s’installer et qui aujourd’hui sont très prenantes dans les débats."
Ceci en permettant notamment une alternance entre expert et non-expert. "Le congrès est ouvert et n’est pas réservé aux spécialistes, insiste Philippe Colombani, coordinateur de la section histoire et éducation pour le Congrès historique de la Corse. L’histoire ne se fait pas qu’entre spécialistes, il faut la partager. Donc elle est ouverte au public le plus large, ouverte aussi aux étudiants de l’université qui participent en présentant leurs recherches, aux professeurs, ou à toute autre personne intéressée par le savoir en général."
Alors avis aux amateurs d’histoire et d’archéologie : le Congrès reste à Lama jusqu’à ce samedi. Retrouvez le programme complet en cliquant sur ce lien.
Le reportage de Maïa Graziani, Inès de Pampelonne et Stéphan Regoli :