"Le moment est venu de sortir du gouvernement démissionnaire", estime ce mercredi sur franceinfo Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale, alors qu'une série d'échanges doit débuter vendredi entre Emmanuel Macron et les chefs de partis et de groupes parlementaires.
Laurent Marcangeli affirme qu'un bloc seul ne peut pas gouverner le pays et que son parti est "prêt" à "transcender, à aller au-delà de [son] camp pour pouvoir former un gouvernement d'union, la plus large possible, en vue d'éviter la paralysie du pays". Le président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale rappelle que le respect des institutions suppose que "le président de la République nomme le chef du gouvernement" et non que les groupes parlementaires imposent une candidature.
Sur la proposition du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets, Laurent Marcangeli considère que "cette manière de procéder", n'est "pas sérieuse". "Il faut ouvrir, former des coalitions beaucoup plus large", poursuit-il. Interrogé sur les noms de Xavier Bertrand, président du conseil régional des Hauts-de-France, de Jean-Louis Borloo, plusieurs fois ministres à droite, et de Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre socialiste, pour Matignon, le député Horizons ajoute que ces trois noms lui "inspirent respect". "Ils font, selon moi, partie de celles et de ceux qui peuvent exercer des responsabilités au plus haut niveau puisqu'ils l'ont déjà fait", abonde-t-il.
🔴 Gabriel Attal qui transmet une trame de budget ➡️ " La situation de fragilité politique que nous vivons, elle peut aussi être une fragilité financière ", dit Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale. pic.twitter.com/0EAUmtw412
— franceinfo (@franceinfo) August 21, 2024
Au-delà de la question "qui pour gouverner", le député Horizons invite surtout à se demander "pour quoi faire", mettant en priorité la question du budget. Il plaide pour "un pacte minimaliste" de gouvernement, dans lequel figurerait "un budget qui tienne compte de la situation [d'endettement] dans laquelle le pays se trouve", mais aussi des propositions en matière de justice des mineurs, de lutte contre la criminalité organisée et la création d'un statut de repenti.