Le nouveau bateau de Corsica Linea fonctionnera au GNL : quel est ce carburant plébiscité par le transport maritime ?

Dans moins de deux ans, un nouveau bateau viendra étoffer la flotte de la Corsica Linea. Un navire qui fonctionnera au GNL (gaz naturel liquéfié). Un carburant utilisé pour diminuer l’impact du transport maritime sur l’environnement, mais néanmoins décrié.

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 Capu Rossu. C’est le nom du futur bateau de la compagnie Corsica Linea. Le navire, dont la première tôle a été découpée le 11 septembre dernier en Chine, pourra notamment accueillir 1.035 passagers, 120 remorques et 180 véhicules. 

Le bateau de 10 ponts devrait être mis en service en juin 2026 et sera propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié). Un combustible déjà utilisé par la compagnie pour alimenter A Galeotta.  

“Réduction des émissions de CO2” 

Dans un contexte de transition énergétique, le transport maritime – qui comprend les paquebots de croisière, les porte-conteneurs, les pétroliers et les vraquiers- cherche à diminuer son impact environnemental, notamment, en remplaçant le carburant classique par le GNL.  

Selon le site de Total Energies, en plus de “sa facilité de transport”, “son adaptabilité à plusieurs types de navires”, ce carburant présente “une bonne compatibilité avec les normes environnementales européennes et de l’organisation maritime internationale”. 

Ainsi, le GNL “contribue notamment à réduire les émissions de soufre et de CO2 de 20 % et d’oxyde d’azote de 85 %”. Le carburant est présenté par la Corsica Linea comme “l’un des carburants alternatifs clé en matière de décarbonisation du transport maritime, en dépit de son origine fossile.” 

Méthane 

Néanmoins, selon plusieurs acteurs de la protection de l’environnement, le GNL se révèle être encore plus redoutable que les carburants classiques. Dans leur viseur : le méthane. Présent à 90 % dans le GNL, ce gaz est considéré comme un polluant atmosphérique dangereux ainsi qu’un gaz à effet de serre. “Le méthane a un pouvoir de réchauffement plus de 80 fois supérieur à celui du CO2”, d'après le Programme de l'ONU pour l'environnement (UNEP). 

D’après une étude de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Transport et Environnement, publiée en 2022, “les navires ne parviennent souvent pas à brûler tout le gaz invisible. Cela signifie qu’une partie de cette substance s’échappe directement dans l’atmosphère, où elle peut avoir un impact dévastateur sur le climat. L’un des moteurs les plus couramment utilisés sur les navires propulsés au GNL perd 3,1 % de son carburant, selon la Commission européenne.” 

L’ONG propose des alternatives, comme l’usage de l’hydrogène. Selon la Commission européenne, le transport par voie d’eau dans l’Union européenne a généré entre 3 et 4 % des émissions totales de CO2 en 2021.  

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