Le procès de José Menconi, figure du banditisme corse, renvoyé à mars 2025

José Menconi, figure du banditisme corse, et un agent de l’office central de lutte contre le crime organisé devaient comparaître à Marseille, ce lundi 8 avril, pour des suspicions de complicité policière. Les trois jours d’audience ont été renvoyés au 5 mars 2025.

Il faudra attendre encore près d'un an, le 5 mars 2025, pour tenter de faire la lumière sur cette affaire. José Menconi , ancien braqueur reconverti dans l'immobilier de luxe à Saint-Tropez, devait comparaitre ce lundi 8 mars à Marseille, son procès a été renvoyé. 

Cette figure du banditisme est poursuivie pour avoir été autorisée par la police à faire le ménage, chez lui, avant une perquisition en échange d'informations. 

En septembre 2020, José Menconi est en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire d'Ajaccio. Il est interrogé par les policiers de l'OCLO, l'office central de lutte contre le crime organisé.  

Menconi est soupçonné d'avoir fourni une aide logistique au gang dit du “Petit Bar” lors de la tentative d'assassinat de Guy Orsoni. Mais il a été placé sur écoute téléphonique par la police judiciaire de Versailles dans une autre enquête, celle de l'évasion de Redoine Faïd par hélicoptère.  

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{} ©France Télévisions

“Demain, ils vont perquisitionner” 

Dans un des enregistrements, José Menconi s’adresse à sa compagne : "Ecoute bien...tu vas arriver à la maison. Tu l'appelles, tu lui dis qu'il vient chercher le 4x4 dans la nuit, dans la chambre il y a un gilet. Tu le jettes. Il y a aussi 2 à 3000 euros... tu ne les gardes pas sur toi. Demain ils vont perquisitionner". 

Comment l'ancien braqueur a-t-il pu bénéficier de cette faveur ? En échange de cet appel, et s'il peut minimiser voire écarter son implication, Menconi propose aux enquêteurs de leur communiquer une information importante.  

Le nom de la personne qui a permis à des membres du “Petit Bar” d'échapper à un vase coup de filet. Ce type de pratique n'est pas rare dans la police. Alertée par la PJ de Versailles,  la juge d’instruction décide d'ouvrir une enquête.  

Pour sa défense, le policier qui doit comparaître aux côtés de José Menconi a toujours indiqué avoir prévenu sa hiérarchie. 

 

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