4 mois après le décès du berger de Cargèse à la centrale d'Arles, sa famille, mais également toute l'île, attend les premiers éclaircissements. En parallèle, les députés nationalistes ont déposé, hier, une proposition de résolution pour la création d'une commission d'enquête.
La mobilisation dans les rues a cessé, mais les attentes restent aussi fortes qu'au premier jour. En Corse, on exige toujours de connaître la vérité sur les circonstances de la mort d'Yvan Colonna, à la suite de l'agression d'une grande violence que le berger de Sartène avait subi, le 2 mars dernier, de la part d'un détenu radicalisé, Franck Elong Abé.
Plus de quatre mois après son décès, le 21 mars dernier, la famille de Colonna devrait bientôt en savoir un peu plus. Le rapport de l'Inspection générale de la justice qui avait été diligenté sera remis demain à Elisabeth Borne, la Première ministre.
Zones d'ombre
Le 6 mars dernier, Franck Elong Abé avait été mis en examen pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" par Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste. Au lendemain du décès d'Yvan Colonna, le parquet national antiterroriste avait demandé une requalification en "assassinat en relation avec une entreprise terroriste".
Ce rapport doit éclairer, entre autres, les nombreuses questions qui subsistent après les différentes auditions des membres de l'administration pénitentiaire par la commission des lois. En avril dernier, nos confrères de TF1 révélaient que le rapport intermédiaire de l'IGJ n'avaient pas été publié en raison de demandes de précisions supplémentaires de la part de Jean Castex, le prédécesseur d'Elisabeth Borne, sur l'évaluation de la dangerosité de Franck Elong Abé, ainsi que sur le système de vidéosurveillance.
Le rapport final, lui, sera bien remis demain à Matignon, et non, comme il est de coutume, au Garde des Sceaux. La raison, le rôle d'avocat d'Yvan Colonna endossé par le passé par Eric Dupond-Moretti, l'actuel locataire de la place Vendôme.
Commission d'enquête ?
En parallèle à cette annonce, Jean-félix Acquaviva, Michel Castellani et Paul-André Colombani, les députés nationalistes, ainsi que six autres députés, ont déposé une proposition de résolution. L'objectif, la création d'une commission d'enquête.