"Le retour", le film de Catherine Corsini, au centre d'une polémique, est finalement bien à la sélection du festival de Cannes

Le nouveau et douzième long-métrage de la réalisatrice d'origine corse a officiellement rejoint la sélection du 76e festival de Cannes, ce lundi 24 avril. Un film qui fait pourtant l'objet de soupçons de harcèlement et d'une irrégularité concernant une scène impliquant une actrice mineure.

"Le retour" fera finalement bien partie de la sélection cannoise. Le Conseil d'administration du festival a finalement décidé de le rajouter parmi la programmation, ce lundi 24 avril.

Le 13 avril dernier, lors de l'annonce des films en compétition pour la 76e édition du festival de Cannes, le long-métrage, le douzième de Catherine Corsini, n'avait pourtant pas été cité.

Un coup dur pour la réalisatrice, qui avait été préalablement contactée par le délégué général de l'événement, Thierry Frémaux, pour lui annoncer sa sélection.

La cause de cette suspension de dernière minute - temporaire, avait bien pris soin de préciser le festival, le temps que le Conseil d'administration puisse trancher - : une importante polémique née autour du tournage de l'oeuvre, entre plainte pour agression sexuelle et accusations d'harcèlement et diverses humilitations. 

Un tournage controversé

Tourné en Corse en septembre et novembre dernier, "Le retour" raconte l'histoire d'une femme de 40 ans, retournant sur l'île le temps d'un été, en compagnie de ses deux filles adolescentes. Celles-ci vont y vivre leurs premières expériences amoureuses.

Très tôt, le film a donné lieu à plusieurs controverses. Une scène montre ainsi l'une des jeunes filles, incarnée par une mineure de moins de 16 ans, se masturber. Un passage ajouté de dernière minute au scénario et sans l'accord de la commission chargée d'étudier les demandes de tournage avec des enfants, avait reproché cette dernière.

L'accusation avait convaincu le CNC de retirer ses subventions originellement accordées au long-métrage : 580.000 euros d'aides, sur un budget total de 4,7 millions pour l'oeuvre.

Saisi par le CNC, le parquet de Paris a également indiqué qu'un signalement dénonçant notamment des scènes sexualisées mettant en scène des adolescents lui avait été adressé en novembre 2022, précisant auprès de l'AFP que "ce signalement a été adressé à la brigade de protection des mineurs pour les premières vérifications qui consistent à déterminer les qualifications juridiques des faits dénoncés et le parquet compétent".

En parallèle, des actes supposés de harcèlement et de gestes déplacés à l'occasion du tournage, en Balagne et dans le Centre de l'île, ont été reprochés par plusieurs membres de l'équipe du film. Principale personne visée par ces complaintes : Catherine Corsini, à qui il serait reproché des actes de colère et une violence verbale. Deux comédiennes auraient également pointé du doigt le comportement déplacé d'autres membres de l'équipe.

La productrice du film, Elisabeth Perez, a de son côté évoqué auprès du Parisien "une erreur administrative" à propos de la non-déclaration de la scène incriminée et reconnu "des tensions sur le plateau", mais nié toute "violence verbale ou physique de la part de Catherine, ni en général sur le tournage".

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