Poussés par 8.000 spectateurs samedi soir à Furiani, les joueurs de Régis Brouard ne sont pas parvenus à marquer contre une solide équipe de Dijon. Les Bleus concèdent leur dixième match nul à domicile cette saison et restent à la quinzième place du championnat.
Malgré la fermeture du tunnel, les supporters bastiais étaient venus nombreux à Furiani. Malheureusement pour les quelque 8.000 sutenidori bastiacci, ils n’auront pas vu leur Sporting remporter son septième succès de la saison. Mais concéder un onzième match nul (0-0), le dixième à domicile dans cette Ligue 2 2021-2022.
Samedi soir, face à Dijon, les joueurs bastiais sont apparus quelque peu émoussés. Certainement l’enchaînement des matches – 4 en deux semaines – et aussi l’impact physique de cette formation dijonnaise, douzième au classement.
"On n’avait pas les moyens ce soir de faire mieux, a expliqué Régis Brouard, l’entraîneur bastiais, après la rencontre. On s’est vite rendu compte qu’on n’avait pas de jambes. Les appels et les transmissions ne répondaient pas, les prises d’information étaient trop lentes. On a joué une équipe très bien organisée qui a beaucoup d’expérience ; on ne s’est pratiquement pas créé d’occasions. C’était dur ce soir."
"Intéressant sur la réflexion"
Ce match difficile, le Sporting aurait pu également le perdre. Car les Dijonnais ont fait passer quelques sueurs froides dans les travées de Furiani. Notamment Scheidler. Dangereux en première mi-temps, l’attaquant du DFCO le sera une nouvelle fois après la pause. Heureusement pour les coéquipiers de Vincent, son coup de tête s’écrase sur la transversale de Placide (52ème). Le Sporting s’en sort bien mais aurait pu lui aussi trouver la faille par Robic (61ème) puis par Guidi (73ème). En vain.
"Ça reste quand même un match intéressant sur la réflexion, analysait le coach bastiais. Je pense qu’il y a quelque temps on aurait pu perdre ce type de match. On n’a pas pris de buts contre un tel adversaire et on est resté structurer. On a tenté quand pas mal de choses. On a changé plusieurs fois d’organisation pour donner un éveil à l’équipe. Malheureusement, c’était difficile."
"Je comprends la déception mais il faut aussi avoir un peu de mesure par rapport aux résultats à domicile."
Une manière de rappeler que le SCB a livré récemment à Nantes puis au Havre deux prestations qui ont laissé des traces dans les organismes. "Les données de ces deux matches ont été incroyables, poursuit Régis Brouard. On n’a jamais été aussi haut. C’étaient des matches de haute intensité. On a eu cinq jours (entre les deux matches). Je ne veux pas trouver ça comme excuse mais ce sont des arguments justes. Il y avait beaucoup de fatigue. On a fait le nécessaire pour essayer de la récupérer mais c’était difficile. Je comprends la déception mais il faut aussi avoir un peu de mesure par rapport aux résultats à domicile. Aujourd’hui (lire samedi), on n’avait pas de dynamisme. Il a fallu prendre un point et on l’a bien pris."
Record d'invincibilité à domicile en L2
Avec ce nouveau match nul, le Sporting reste à la quinzième place du championnat avec 29 points, soit quatre d'avance sur la zone rouge. Si les Bastiais ont du mal à gagner sur leur pelouse cette saison (3 victoires sur 6 en L2), ils n’y ont en revanche jamais perdu depuis le début du championnat.
En Ligue 2, Armand-Cesari reste d'ailleurs imprenable depuis près de 12 ans. En effet, la dernière défaite à Furiani du SCB à ce niveau remonte à mai 2010 (1-2 contre Vannes). Cela fait donc 33 matches de Ligue 2 que Bastia n’a plus perdu sur ses terres. Tout simplement la meilleure série en cours à domicile.