Le STC, la CGT, la FSU ainsi que FO co-signent, mercredi 6 avril, une lettre adressée aux parlementaires corses. Ils y abordent les points pour lesquels ils s'opposent à la loi travail et réclament le retrait de celle-ci.
La loi "affaiblit l’ordre social public" affirment les syndicats, qui craignent que les les différents niveaux de négociation collective en patissent. "Ce projet de loi donne la priorité ou l’exclusivité à l’entreprise comme niveau de négociation." peut-on lire dans le courrier.
Les acquis sociaux en danger
Prévisibilité des congés, heures supplémentaires, licenciement économique, mise en place de licenciements pour motif personnel, accords de développement ou de préservation de l’emploi, disparition des avantages individuels acquis... Autant d'élements qui mettent clairement en danger les droits fondamentaux des travailleurs, selon les syndicats. Ce texte "s’inscrit dans une logique économique libérale et dans une politique d’austérité dont on mesure tous les jours les dégâts et les risques d’aggravation de la crise, notamment dans ses conséquences sociales." s'inquiètent les syndicats.En conclusion, ils demandent aux parlementaires corses de rejeter ce projet de loi.
Le projet de loi récemment examiné, la rue gronde toujours
Le projet de loi El Khomri a été examiné, vendredi 8 mars, par les députés de la commission des Affaires sociales. Mais "la philosophie du projet demeure", a relevé de son côté le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, interrogé vendredi soir sur France Info."Cela justifie pleinement la mobilisation et l'appel à une nouvelle journée le 28 avril".
Plus de 200 manifestations et rassemblements sont prévus partout en France, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL, Fidl), qui s'attend à une "mobilisation importante".
Prochaine étape: le texte sera débattu dans l'hémicycle à partir du 3 mai. L'intersyndicale compte maintenir la pression d'ici là, avec une "nouvelle journée de grève et de manifestations" le 28 avril.