En Corse comme ailleurs, les représentants des chefs d'entreprise ont le sentiment que le gouvernement vide le texte de sa substance. Les hotelliers s'inquiètent de l'annonce concernant la possible taxation des recours aux Contrats à Durée Déterminée (CDD). Nous avons recueilli leurs réactions.
Alors que les syndicats considèrent la loi travail (loi El-Khomri) comme un texte favorisant la précarité, le MEDEF parle d'une libéralisation du travail. Les syndicats patronnaux comme la CGPME estiment, eux, qu'une réforme du code du travail était inévitable et nécessaire : "La France aujourd'hui est une machine à fabriquer des chômeurs. Maintenant il faut aller au bout des choses si on veut s'en sortir" explique Philippe Pasqualini, président de la CGPME.
Pour calmer la contestation, le gouvernement a proposé lundi de taxer les contrats à durée déterminée (CDD). Cette mesure a eu le mérite d'agacer le patronnat sans pour autant rassurer les jeunes. Du côté de l'industrie de l'hôtellerie, qui embauche beaucoup de saisonniers, on s'inquiète. Une taxe supplémentaire s'ajouterai aux autres alors qu'ils ne pourront, de toute façon, embaucher de CDI.
Regardez le Reportage de Maïa Graziani et Pascal Alessandri :