Mercredi 26 octobre dans un entretien accordé à France 2, Emmanuel Macron a proposé une alliance avec les députés Les Républicains et Libertés, indépendants, outre-mer, territoires. Une proposition qui pourrait se concrétiser, mais sous certaines conditions.
Une « alliance ». C’est ce qu’a proposé Emmanuel Macron, mercredi, aux députés Les Républicains et Libertés, indépendants, outre-mer, territoires (Liot) dans un entretien accordé à France 2.
Cette alliance pourrait ainsi permettre à la majorité présidentielle de faire adopter certains textes, faute de majorité absolue dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Le président de la République a estimé que ces parlementaires avaient « envoyé un message clair » en ne votant pas, lundi, les motions de censure déposées par la Nupes et le Rassemblement national sur les budgets.
Le chef de l'État a ainsi déclaré : «J’ai vu ces derniers jours qu’il y a des députés d’un groupe du centre, Liot, qu’il y a les parlementaires du groupe Les Républicains qui n’ont pas voté cette motion de censure. Ils ont envoyé un message clair : on ne veut pas bloquer le gouvernement. Je pense qu’avec ces parlementaires, qui ne sont pas aujourd’hui dans la majorité. Je pense qu’avec ces parlementaires, qui aujourd’hui ne sont pas dans la majorité, le gouvernement et la majorité à l’Assemblée a intérêt à travailler à engager pour passer la réforme sur le travail, les retraites, sur l’immigration, sur les énergies renouvelables et le nucléaire. Oui, je souhaite qu’il y ait une alliance.»
« Le groupe n’a pas d’apriori »
Membre du groupe Liot, Michel Castellani, député nationaliste de la 1re circonscription de Haute-Corse, indique que la formation « n’a pas d’apriori à ce rapprochement, mais nous attendons des gestes en faveur des territoires avant de prendre position. »
Il continue : « En ce qui concerne les élus corses [deux autres députés nationalistes font partie du groupe Liot ndlr.] nous sommes dans la même logique notamment par rapport aux discussions en cours, ou pas, avec le gouvernement notamment sur la question des prisonniers et sur le développement social et fiscal de l’île. Si le président de la République fait avancer les choses, nous sommes disposés à aller vers lui. »
Le groupe Liot compte 20 députés, dont les nationalistes Michel Castellani, Paul-André Colombani et Jean-Félix Acquaviva. Cette formation regroupe la majorité des parlementaires membres du groupe Libertés et Territoires lors de la précédente législature.