Les nationalistes corses détenus dans des prisons sur le continent seront-ils transférés en Corse prochainement ? Selon Jacqueline Gourault, "Madame Corse", le gouvernement étudie la possibilité de ce rapprochement, normalement prévu par la loi.
Certaines familles l'espèrent depuis plusieurs années. Revoir leur proche détenu en maison d'arrêt ou en centrale sur le continent. A Arles, Meaux ou Villepinte, une quinzaine de "personnes détenues nationalistes corses" est actuellement incarcérée, selon l'administration pénitentiaire (voir liste).
Interrogée sur l'éventualité d'un transfert des prisonniers corses du continent à la prison de Borgo, au sud de Bastia, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, a répondu mardi sur Cnews: "Oui, bien sûr c'est possible".
"La chancellerie étudie au cas par cas la situation de ceux qui sont actuellement emprisonnés sur le continent, en fonction de leur durée de peine, de leur comportement", a-t-elle développé.
"La dizaine" de prisonniers concernés "pourrait être regroupée à Borgo", au sud de Bastia, a-t-elle affirmé. Les DPS (détenu particulièrement signalé) ne font pas partie des détenus "rapprochables".
C'est le cas des trois membres du groupe des "Anonymes", condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio.
Six détenus nationalistes sont actuellement détenus au Centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse).
L'annonce du rapprochement à Borgo des nationalistes corses détenus sur le continent prendrait une tournure particulièrement symbolique alors qu'Emmanuel Macron est attendu pour sa première visite officielle dans l'île le 6 février prochain, à l'occasion de la commémoration de l'assassinat du préfet Claude Erignac.
Aller plus loin, le sujet de Dominique Moret et Franck Rombaldi