Le "non" à l’indépendance en Nouvelle-Calédonie vu par la classe politique corse

Dimanche, les Calédoniens ont voté contre l’indépendance de l’archipel français du Pacifique. Le « non » l’a emporté avec 56,4 % des voix, le « oui » a recueilli 43,6 % des suffrages. Dans la foulée, la classe politique corse a réagi sur les réseaux sociaux. 

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La Nouvelle-Calédonie reste française. Dimanche, lors d’un référendum d’autodétermination historique, le « non » l’a emporté à 56,4 % contre 43,6 % pour le « oui ». Quelques heures après les résultats, la classe politique corse a réagi à ce choix

Sur Twitter, Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, estime : « Les urnes ont parlé et leur verdict doit être respecté. Le combat démocratique du peuple Kanak contre les inégalités héritées du système colonial et pour son émancipation continue. Il aboutira, car conforme au Droit et au sens de l'Histoire. »

 



Jean-Félix Acquaviva, député de la 2nde circonscription de Haute-Corse, tire trois constats de ces résultats. « 1. Deux autres référendums sont prévus (Accords/Loi Organique de 1999): respecter cela ; 2. Le « Oui » est à 43,4 %: le « peuple premier » a voté pour ; 3. Une solution instit. sur-mesure est nécessaire. », indique-t-il dans un tweet.

 
 

« La question d'un corps électoral légitime se pose »



Le leader du mouvement politique Core in Fronte, Paul-Félix Benedetti, voit le résultat de ce référendum comme miroir de la société néo-calédonienne. « 60 % de caldoches [population d'origine européenne] et 40 % de Kanaks [peuple autochtone du territoire], à quelques points près le résultat du référendum d'autodétermination », écrit-il dans un tweet.

 

Pour lui, « la question d'un corps électoral légitime se pose, en Kanaky comme en Corse, sur une question aussi importante que celle des peuples à disposer d'eux-mêmes. » Près de 175 000 personnes ont pu voter dimanche. Pour y avoir le droit, des conditions étaient à remplir. Parmi elles : « Remplir la condition de dix ans de domicile requise pour être électeur à la consultation du 8 novembre 1998 », comme l’indique le site du gouvernement.

Pour Fabienne Giovannini, élue Pè a Corsica à l’Assemblée de Corse, « près de 44 % de oui sur une population où les Kanaks ne sont plus que 39 %, à près de 17 000kms de Paris, c’est une évidence : la Kanaky n’est pas la Nouvelle-Calédonie ! »

 

Le président de la communauté d’agglomération de Bastia, François Tatti, salue le fait que « la Nouvelle-Calédonie a choisi de rester Française dans un scrutin marqué par la mobilisation et le respect. Avec cette victoire du dialogue et de l'intelligence, le "calillou" est assuré de réussir son avenir. »

 

Dans le cadre des accords de Nouméa, la tenue de deux autres référendums dans les quatre ans est possible si la demande est formulée par un tiers des membres du congrès calédonien. Pour l'heure, les indépendantistes y possèdent 25 sièges sur 54.


 
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