Les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont voté contre l’indépendance de l’archipel. Ce dimanche, le « non » a emporté le référendum d’autodétermination historique avec 56,4 % des voix.
La Nouvelle-Calédonie ne sera pas indépendante. Ce dimanche, lors d’un référendum d’autodétermination historique, 56,4 % des électeurs ayant voté ont répondu « non », contre 43,6 % pour le « oui ». La participation a été massive avec 80,63 % de votants.
Si le « non » l'a emporté, le résultat a aussi été salué par les indépendantistes qui s'estiment confortés par leur score. Les sondages prévoyaient une large victoire du « non » à hauteur de 63 % à 75 %. Les indépendantistes ont aussitôt réaffirmé leur volonté d'aller jusqu'au bout de l'accord de Nouméa (1998) et de demander l'organisation de deux autres référendums dans les quatre ans à venir, comme prévus par l'accord.
« Immense fierté »
Peu avant la proclamation définitive des résultats, Emmanuel Macron a exprimé son « immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique », se félicitant d'une « marque de confiance dans la République française ».
Cette consultation, prévue par l'accord de Nouméa signé en 1998, est destinée à poursuivre le travail de réconciliation entre Kanaks, peuple autochtone du territoire, et Caldoches, population d'origine européenne, entamé avec les accords de Matignon de 1988. Ces derniers avaient été signés après les violences des années 1980 qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988, faisant au total 25 morts.