"Il se passe quelque chose", c'est le titre du nouveau livre de Jérôme Ferrari, publié chez Flammarion. Pas un roman, ni un recueil de nouvelles, mais une série de cours essais qui auscultent notre société. Avec lucidité, et cette hauteur de vue qui caractérise le Goncourt de Fozzano.
Au printemps dernier, Jérôme Ferrari mettait fin à une intéressante collaboration avec La Croix.
Chaque lundi, le temps de vingt-cinq semaines, il a fait partager aux lecteurs du quotidien catholique son regard sur notre époque, au rythme de l'actualité. De la réforme de l'orthographe au terrorisme, en passant par Nuit Debout, les communautarismes ou bien sûr, la Corse.
Il serait aisé de désigner ces contributions des noms très à la mode de chroniques, ou de billets d'humeur. Mais ce serait impropre.
Les articles de Ferrari étaient, n'étaient rien d'autres que des réflexions, au sens premier du terme. Nourries de sa profonde connaissance de la pensée philosophique, de l'honnêteté de ses convictions, dénues de toute posture, de tout politiquement correct.
Une lecture indispensable, qui, comme toutes les lectures de qualité, fait vaciller les certitudes de ceux qui s'y plongent. Et nous interroge aussi sur nous-même et notre rapport au monde.