Au moins dix établissements scolaires insulaires ont été évacués sur les coups de 8h, ce jeudi matin, après la réception d'un mail d'alerte à la bombe. Des dispositifs de levée de doute sont en place.
C'est une redite dont les directeurs et personnels des établissements scolaires se passeraient bien. Plusieurs établissements scolaires insulaires ont été évacués sur les coups de 8h, ce jeudi 23 novembre.
En cause : la réception d'un courrier électronique faisant état d'une alerte à la bombe, peu de temps avant que les élèves rejoignent leurs classes. Au moins dix établissements scolaires sont concernés ce matin : sept à Bastia, à savoir les collèges de Montesoro, Giraud et Saint-Joseph, les lycées Giocante de Casabianca, Fred Scamaroni, Jeanne d'Arc et Paul Vincensini, à Bastia ; et trois à Ajaccio, le collège du Stiletto, et les lycées Fesch et Laetitia.
"Des dispositifs de levée de doute ont immédiatement été mis en place pour permettre aux élèves et aux équipes de reprendre les cours dans les plus brefs délais possibles", indique la préfecture de Haute-Corse. Des forces de l'ordre ont été dépêchées sur place et les élèves et personnels sont invités à patienter à l'extérieur des établissements.
Les services préfectoraux précisent que les investigations suite à ces alertes à la bombe "sont engagées".
Une première alerte hier
Hier, six établissements scolaires de Bastia ont déjà été évacués de la sorte, là encore pour une alerte à la bombe par voie de courrier électronique. Le rectorat d'Ajaccio a également été évacué. Les équipes de démineurs déployées sur les différents lieux ont permis de lever le doute, et les cours ont pu reprendre dans la journée.
La préfecture de Haute-Corse a également indiqué mercredi que des premières investigations ont été engagées, alors que "ce type d’alerte à la bombe est déjà intervenu dans des établissements scolaires, des lieux culturels, des établissements sportifs ailleurs en France".
Près de 1000 alertes en deux mois
Pour rappel, depuis le 13 octobre, tous les établissements scolaires ont été placés en Vigipirate renforcé "urgence attentat". Une décision qui fait directement suite à l'assassinat de Dominique Bernard, enseignant dans un lycée d'Arras.
Depuis le mois de septembre, les fausses alertes à la bombe se sont multipliées en France. On en dénombre près de 1000, dont plus de 780 dans des écoles, collèges et lycées. Des fausses alertes qui peuvent coûter cher : leurs auteurs encourent jusqu'à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.