« Juges en Corse », le livre du Journaliste Jean-Michel Verne, qui recueille les propos de neuf magistrats en Corse, fait polémique. Le Partitu di a Nazione Corsa, et le bâtonnier d’Ajaccio, dans son discours à l'audience solennelle de rentrée ont critiqué l’ouvrage.

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Un livre s'est invité à l'audience solennelle de rentrée du tribunal d'Ajaccio. Il s’agit de l’ouvrage « Juges en Corse », dirigé par le journaliste Jean-Michel Verne, témoignage de neuf magistrats qui ont travaillé en Corse. 

« Il est malheureusement sous-entendu que ces avocats s’éloigneraient de leurs attributions traditionnelles et participeraient ‘à des règlements de comptes entre différents clans’ », déplore Stéphane Nesa, bâtonnier d’Ajaccio dans son discours. 

 

Défense de rupture, médiocrité, corruption endémique, au fil des pages, des propos jugés provocateurs, stigmatisants, provocateurs par les avocats. 
Le barreau d’Ajaccio va saisir le conseil supérieur de la magistrature, chargé de veiller sur la déontologie des magistrats. « Il est temps que de telles volontés égotiques de se mettre en valeur, pour des raisons qui m’échappent, plutôt que de faire un travail dans la discrétion et dans l’efficacité. Je pense que ce type de comportement mérite une attention particulière de la part du conseil supérieur de la magistrature », souligne le bâtonnier d’Ajaccio. 
 

« L’action d’un magistrat, ce n’est pas un livre »


Du côté du parquet général, le livre a également surpris. « L’action d’un magistrat, elle se mesure aux décisions qu’il rend. Quand c’est un magistrat du parquet, se sont des réquisitions, quand c’est un magistrat du siège se sont des jugements ou des arrêts. L’action d’un magistrat, ce n’est pas un livre », soutient Franck Rastoul, procureur général. 

Un mouvement politique, le PNC, partitu di a nazione corsa, a lui aussi réagi. « L’un des magistrats nous cantonne à un clan, à une équipe, faisant fi de la fonction première qui est la nôtre, celle d’être un défenseur. Ce que nous condamnons également dans ce livre, est d’une manière plus général, les propos extrêmement vexatoires, diffamants, violents et diffamatoires tenus à l’endroit du peuple corse », indique maître Julia Tiberi, avocate et porte-parole du PNC. 

 


Ces critiques sont toutefois nuancées, elles reconnaissent que certains magistrats livrent un récit saisissant de l’exercice du métier de magistrat en Corse. 



 
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