A Borgo, l'intersyndicale CGT-FO annonce poursuivre le mouvement alors que la chancellerie a indiqué vendredi la signature d'un protocole d'accord avec le syndicat majoritaire Ufap-Unsa, après douze jours d'un conflit qui a paralysé un grand nombre de prisons.
Alors que les deux autres syndicats représentatifs, FO et la CGT, ont rejeté cet accord, l'Ufap-Unsa affirme avoir pris ses "responsabilités" et juge que le texte est une "base d'évolution profonde de notre système carcéral, où la sécurité et l'ordre doivent redevenir des valeurs fortes", dans un communiqué.
Ce projet d'accord "traduit une volonté de changer le fonctionnement des prisons devenues de véritables coupe-gorge et zones de non droit", relève le syndicat majoritaire (environ 40%).
La garde des Sceaux Nicole Belloubet a proposé jeudi aux trois grands syndicats un projet d'accord censé répondre à la colère des 28.000 surveillants.
Il comprend notamment des mesures pour améliorer la gestion des détenus radicalisés, renforcer la sécurité des agents (gilets pare-balles, menottes...), la création de 1.100 emplois supplémentaires et une enveloppe de plus de 30 millions d'euros pour des indemnités.
La CGT et FO refusent de signer
Le jour-même, la CGT (15%) et FO (30%) ont annoncé qu'elles ne signeraient pas le document, déplorant l'absence de propositions sur l'évolution statutaire des personnels de la catégorie C à B de la fonction publique.A Borgo, où le syndicat FO est majoritaire (70%), les syndicats réclament spécifiquement l’obtention de 15 postes supplémentaires.
Le mouvement, très suivi cette semaine, avait semblé faiblir vendredi matin, avec 62 établissements sur 188 touchés à des degrés divers (retards ou refus de prise de service, barrages filtrants ou blocages), contre 116 prisons affectées jeudi, selon les chiffres de la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP).