Depuis le 1er mars, le prix du paquet de cigarettes a atteint les 9,80 euros en Corse. Si le tarif doit être aligné à celui du continent d’ici à 2025, certains craignent déjà pour les emplois directs et indirects que compte l’industrie dans l’île.
Lundi 13 mars, José Oliva, président de la fédération des buralistes corses, rencontrera Gabriel Attal, ministre des comptes publics. L’objectif de cette rencontre pour les buralistes insulaires, revenir sur les négociations de juin 2019 qui, à leurs yeux n’ont pas été respectées.
Depuis le début du mois, le prix du paquet de cigarettes frôle les 10 euros dans l’île, contre 11.50 euros sur le continent. Des tarifs qui devront être alignés d’ici à 2025.
L'île compte 215 buralistes.
José Oliva répond aux questions de France 3 Corse ViaStella.
Qu’allez-vous demander au ministre ?
Nous nous sommes aperçu que depuis le 1er janvier 2019, les accords obtenus par le gouvernement n’ont pas été respectés. Nous avons bien rattrapé les 25 % d’écart que nous avions entre la Corse et le continent. Nous nous sommes aperçus qu’en novembre 2022, nous avons eu une baisse de cinq points de notre commission. Ce n’était pas dans les accords convenus à l’époque. C’est en ce sens que je souhaite rencontrer Monsieur Attal, pour remettre les choses à plat.
Le 1er mars dernier, le prix de certains paquets de cigarettes a augmenté de 1,40 euro en Corse. En quoi est-ce un problème que les prix soient alignés avec ceux du continent ?
Le rattrapage devait s’étaler jusqu’au 31 décembre 2025 et nous sommes à la mi-mars 2023 et le paquet est déjà à 9 euros. Nous avons une augmentation gigantesque. Et mon souci, c’est que derrière tout ça, il y aura peut-être une casse sociale.
La profession compte 1.000 familles en Corse en emplois directs et indirects. La dernière unité de fabrication, en France, se trouve à Furiani. Il y a 39 personnes qui y travaillent et 70 % du marché corse est fabriqué chez nous. Ce qui reste vient des pays de l’Est et d’Allemagne. La crainte est là.
Si le gouvernement n’entend pas vos revendications, prévoyez-vous des actions ?
Oui, nous sommes des commerçants responsables, mais aujourd’hui, il y a une injustice. Et donc si le gouvernement ne nous écoute, des actions seront menées. Des actions symboliques, nous ne sommes pas là pour casser, mais pour discuter.