Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, a été désignée pour être la "Madame Corse" du gouvernement d'Emmanuel Macron. A charge pour elle d'entretenir un lien entre la Corse et Paris, au lendemain des élections territoriales remportées par les nationalistes.
Jacqueline Gourault a été désignée pour être la "Madame Corse" du gouvernement. Une fonction informelle qui revient à chaque mandat présidentiel pour tenter d'établir des relations privilégiées entre l'île et le gouvernement.
"C'est une femme de dialogue, qui connaît bien les enjeux des collectivités", a souligné une source proche du gouvernement à l'AFP. Autre avantage, selon le gouvernement, Jacqueline Gourault, qui dépend du ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, a principalement la responsabilité des collectivités, et non celle de la sécurité publique.
A 67 ans, Jacqueline Gourault est habituée aux rouages de la politique. Cette professeure d'histoire-géographie enchaîne les mandats électoraux depuis 1984, d'abord en tant que maire de La Chaussée-Saint-Victor (Loir-et-Cher), où elle occupe toujours un poste de conseillère municipale.
Vice-présidente de l'Association des maires de France (2004-2014), elle a été conseillère régionale de la région Centre (1992-2001) et conseillère générale de Loir-et-Cher (1998-2001).
Jacqueline Gourault est sénatrice du Loir-et-Cher, depuis 2001 et assuré la vice-présidente du Sénat du 1er octobre 2014 au 21 juin 2017, date à laquelle elle a été nommée ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Gérard Colomb.
C'est l'un des visages assez discrets du gouvernement, même si on a pu l'apercevoir à Ajaccio en octobre dernier, à l'occasion du 124e congrès national des sapeurs-pompiers.
Sa nomination intervient alors que la coalition nationaliste emmenée par l'autonomiste Gilles Simeoni et l'indépendantiste Jean-Guy Talamoni a remporté le second tour des élections territoriales en Corse.
Les attentes des nationalistes sont fortes sur plusieurs dossiers qu'ils ont désignés comme prioritaires (co-officialité de la langue corse, amnistie des "prisonniers politiques"), dossiers sur lesquels le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a déjà opposé une fin de non recevoir.