Recyclage : la Corse peut mieux faire

Pour limiter l'enfouissement des déchets, l'enjeu en amont est de réduire les déchets, mais aussi de trier. En 2017, la Corse a produit 223 000 tonnes de déchets ménagers. 74 % finissent dans les centres de stockage. 26 % sont triés puis valorisés par différentes filières.

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À Bastia, si les ordures ménagères jonchent les trottoirs, les bacs de tri sélectif, eux sont collectés. La Corse produit 223 000 tonnes de déchets ménagers et assimilés par an, 26 % sont triés et valorisés, 74 % sont enfouis.

Pourtant, des dizaines de milliers de tonnes pourraient encore être recyclées. « Tous les ans, nous regardons la composition des poubelles. Nous pratiquons des caractérisations sur les ordures ménagères. Aujourd’hui, il faut avoir en tête qu’il y a encore 60 % de choses valorisables qui sont dans les poubelles. Et pour lesquels toutes les filières existent. Elles sont en place et elles n’attendent qu’à réceptionner ce qui se trouve encore aujourd’hui dans la poubelle », souligne Marie-Emmanuelle Arrighi, directrice prévention et valorisation du Syvadec.


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Depuis sa création, le Syvadec a mis en place 17 filières de valorisation. Parmi elles, quatre sont valorisées en Corse : le bois, les biodéchets, les végétaux et les gravats. D’autres possibilités de valorisation locales sont en cours d’étude.

Civisme


Dans un centre situé à Biguglia, 10 000 tonnes de déchets sont traitées par an, surtout du tri sélectif. Carton, papier, emballage, verre ou acier, autant de matières qui sont mises en balles et rassemblées par flux. « Les flux sont ensuite envoyés sur le continent. Nous, on gère notre logistique en flux tendu, on essaye de garder le moins possible les matières valorisables sur notre site de manière à respecter les seuils de stockage. Dès qu’on a un camion qui est plein, on fait partir les matières chez les repreneurs qui ensuite vont les revaloriser et les réinjecter dans les filières de l’économie », indique Cyril Peri, directeur administratif et financier AM-Environnement.




En pleine crise des déchets, les volumes de tri sélectif ont augmenté, mais pas forcément pour les bonnes raisons. « Il y a un peu plus de tri qui est effectué, mais il y a aussi des matières qui sont mises dans le tri sélectif et qui ne devraient pas y être. Il y a des ordures ménagères, mais en très petite quantité », continue Cyril Peri.

Un manque de civisme qui rend le recyclage plus compliqué.


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