Réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale : la réaction des députés corses

Jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet, candidate du parti présidentiel, a été réélue à la présidence de l’Assemblée nationale. Une élection qui s’est déroulée en trois tours. Les députés corses réagissent.

Le perchoir de l’Assemblée nationale reste du côté présidentiel. Jeudi 18 juillet, Yaël Braun-Pivet, candidate à sa réélection pour le parti présidentiel, a remporté la présidence de l’hémicycle du Palais Bourbon.  

Un scrutin qu’elle a gagné, à l’issue d’un troisième tour, avec 220 voix, contre 207 pour le candidat du Nouveau Front Populaire, André Chassaigne, et 141 voix pour le candidat du Rassemblement National, Sébastien Chenu. Lors de cet ultime tour, seule une majorité relative est nécessaire. 

Soutien du groupe La Droite Républicaine 

Une majorité relative notamment rendue possible grâce au soutien du groupe La Droite Républicaine, formé par 47 députés. Leur candidat, Philippe Juvin, s’est retiré du scrutin à l’issue du premier tour lors duquel il a rassemblé 48 voix.  

Selon nos informations, la droite pourrait avoir passé un accord pour obtenir des postes stratégiques en échange d'un soutien à Yaël Braun-Pivet. "Ce n'est pas un reniement, assure François-Xavier Ceccoli, membre du groupe La Droite Républicaine et nouveau député de la 2de circonscription de Haute-Corse. Nous ne siégerons jamais dans un gouvernement sous l'égide du président de la République. Pour nous, la ligne rouge est là. Par contre, nous sommes des gens responsables et nous plaidons un pacte législatif et aujourd'hui nous sommes mis devant l'inacceptable puisque la Front populaire arrive en tête et le Front populaire, malheureusement, c'est Mélenchon et c'est LFI (La France Insoumise) avec 200 voix. Et la France ne peut pas se permettre d'avoir aujourd'hui Monsieur Mélenchon en capacité d'influer ou de diriger l'Assemblée nationale." 

“Faire comprendre aux Français que nous les avons entendus” 

Président du groupe Horizons, Laurent Marcangeli, a adressé ses félicitations à la présidente de l’Assemblée nationale. Comme pour le groupe de droite, la candidate Horizons, Naïma Moutchou, s’est retirée à l’issue du 1er tour – 38 voix – en faveur de la candidate du parti présidentiel.  

Le député de la 1re circonscription de Corse-du-Sud a néanmoins demandé que “chaque Français soit représenté” dans les institutions représentatives du Palais Bourbon. Ce vendredi, une réunion des 14 présidents de groupe se tient à Paris afin de procéder à la répartition des postes du bureau et des sièges des huit commissions permanentes. 

C’est selon moi quelque chose de relativement important, voire d’indispensable, afin de faire comprendre aux Françaises et aux Français que nous avons entendu le message qu’ils ont voulu nous donner à l’occasion de ces élections législatives”, a-t-il souligné.

 

Abstention des députés nationalistes 

Les députés nationalistes, Michel Castellani et Paul-André Colombani, se sont, eux, abstenus lors de ce troisième tour. Lors de cet ultime scrutin, candidat du groupe Liot dont ils font partie, Charles de Courson s’est retiré. Il avait obtenu 18 et 12 voix aux premier et deuxième tours de cette élection.   

Les deux autres choix que j’avais ne représentaient pas mes convictions, explique Paul-André Colombani, député de la 2de circonscription de Corse-du-Sud. André Chassaigne porte aussi le Front de gauche avec des gens qui ont franchi le Rubicon pour moi et je n’avais pas envie d’apporter mon soutien à ces gens-là. De l’autre côté, Yaël Braun-Pivet, qui nous a beaucoup aidés dans le cadre du processus sur l’autonomie de la Corse, aujourd’hui ne représentait pas la bonne candidate pour obtenir nos voix.” 

Six candidats au premier tour 

Avant le jeu des alliances, six candidats étaient déclarés au premier tour : Yaël Braun-Pivet (Ensemble la République), André Chassaigne (Nouveau Front Populaire), Philippe Juvin (La Droite Républicaine), Naïma Moutchou (Horizons), Sébastien Chenu (Rassemblement National) et Charles de Courson (Liot). 

Au premier et au deuxième tour, il faut recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés pour être élu à la présidence de l'Assemblée. Quatrième personnage de l'État, après le président de la République, le Premier ministre et le président du Sénat, la personne qui s'assied au perchoir préside les séances les plus importantes, comme les questions au gouvernement, et dirige le bureau de l'Assemblée.   

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