À l'appel de la CGT et de la FSU, une centaine de personnes s'est rassemblée ce mardi 1er octobre devant la préfecture de région.
"Abrogation de la réforme des retraites à 64 ans, indexation de l'ensemble des salaires, augmentation du Smic."
Ce sont les principales revendications de la centaine de manifestants qui s'est rassemblée ce mardi 1er octobre à Ajaccio. Un appel national à la mobilisation lancé par la CGT et la FSU.
"C'est une mobilisation pour la rentrée sociale qui devait initialement avoir lieu le jour de la première discussion sur le projet de loi de finances, explique Patrice Bossart, secrétaire général de la CGT de Corse-du-Sud. Il y avait donc un moment fort d’attente pour les travailleuses et les travailleurs selon les orientations de politique publique qui seront opérées. Il se trouve que le calendrier a été modifié par la nomination d’un nouveau gouvernement."
U riportu di Kael Serreri è Marion Fiamma :
Cette mobilisation s'est déroulée quelques heures avant le discours de politique générale du Premier ministre Michel Barnier devant l'Assemblée nationale. "On a peu d’espoir qu'il aille dans le sens des travailleurs", glisse le représentant de la CGT du Pumonti.
Même son de cloche chez ce jeune manifestant présent devant les grilles du palais Lantivy : "on a un gouvernement qui est complètement bidon. Après, en tant que jeune, c'est normal d'être là. Ce n'est pas qu'aux retraités de se bouger. Il faut être conscient que les salaires ça ne va pas, la retraite ça ne va pas, il n'y a rien qui va. Il faut donc se bouger et continuer à combattre tout ça."
Retraitée, Mireille est venue pour "faire pression sur le gouvernement pour aller vers du social et faire payer le Cac 40, qui s'est enrichi avec les crises du Covid, ainsi que les plus riches. C'est comme ça qu'on peut rembourser la dette. Il faut résoudre ce décalage entre les plus riches et les plus pauvres qui est inconcevable."
En plus de montrer leur opposition au gouvernement récemment nommé, les manifestants ont également réclamé plus "d'investissements dans les services publics".
"Vu le contexte, il était important d’être là et demander des moyens pour l’Éducation nationale, indique Dominique Pellegrin, secrétaire du SNUipp Corse-du-Sud. On estime que le budget doit être abondé, que nos salaires doivent être revalorisés. Il faut aussi de meilleures conditions de travail."
Dans le même temps, une cinquantaine de personnes s'est rassemblée à Bastia. Des mobilisations sociales faibles, comme souvent dans l'île. Les militants syndicaux présents ce matin à Ajaccio ont fait savoir que "cette journée d'action était la première d'une mobilisation à long terme".