Depuis l’élection de la coalition nationaliste à la tête de l’Assemblée de Corse en décembre, la presse nationale s’intéresse de près à la politique insulaire. Preuve en est ce lundi à l’occasion du rendez-vous entre les représentants de la majorité territoriale et le Premier ministre.
Décidément, la Corse et sa politique passionnent. À l’occasion de rendez-vous entre les représentants de la majorité territoriale, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, et le Premier ministre, Édouard Philippe, ce lundi, les médias nationaux sont nombreux à se pencher sur les demandes exprimées par les présidents de l'Assemblée de Corse.
Ainsi, le sujet était au cœur des programmes des matinales des radios et des chaines d’information ce lundi matin. Gilles Simeoni, était l’invité de La Chaine Parlementaire (LCP) où il a notamment été interrogé sur la mise en place d’un référendum quant à la question de l’autonomie de la Corse.
Le président de l’exécutif de Corse a indiqué que ce possible vote des Corses « est une voie privilégiée ». Il ajoute, « si on considère que cela est important pour valider certaines options nous en serons partie prenante » tout en précisant que le référendum ne doit pas être un « outil de division ». Gilles Simeoni indique ne pas vouloir en arriver « à des situations de fractures » comme cela a pu être vu en Catalogne.
Un référendum sur l'autonomie de la #Corse ? @Gilles_Simeoni craint des risques de "fracture" dans l'île >> https://t.co/tAbaPtOPWL #PolMat pic.twitter.com/S98MGd0pk1
— LCP (@LCP) 22 janvier 2018
De son côté, le président de l’Assemblée de Corse était reçu par Jean-Michel Apathie dans les studios de FranceInfo. Il y a notamment rappelé le programme des discussions sur le point de démarrer avec l’exécutif. Un exécutif a qui Jean-Guy Talamoni veut donner le « crédit de la bonne foi ». C’est également sur FranceInfo que sera reçu Gilles Simeoni ce lundi à 21 heures. Il sera interrogé par Jean-François Achilli dans l’émission "Tout est politique".
« Un dossier périlleux par excellence »
Une semaine de rendez-vous politiques qui a également intéressé les quotidiens nationaux. Libération consacre ce lundi une double page à la question corse avec la publication d’un portrait de Gilles Simeoni. Le Figaro propose quant à lui un article d’analyse sur ce qu’il décrit comme « un dossier périlleux par excellence que chaque gouvernement, en arrivant, a l’espoir de régler ».
Après le Premier ministre, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni seront reçus par les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale mercredi. Le 6 février prochain, ce sera au tour du président de la République de se rendre en Corse pour les commémorations de l’assassinat du préfet Erignac. C’est d’ailleurs sur les épaules d’Emmanuel Macron que repose une partie des espoirs de la majorité territoriale.
- @Gilles_Simeoni : "J'espère qu'@EmmanuelMacron, lorsqu'il parlera de la Corse, sera l'homme d'Etat qui ouvre la perspective permettant de résoudre définitivement la question corse" #PolMat pic.twitter.com/VzfBYMrk0q
— LCP (@LCP) 22 janvier 2018
« Le président de la République est plus que jamais la clef de voûte des institutions en France, celui qui donne le ton. J’espère qu’Emmanuel Macron, quand il parlera de la Corse, sera l’homme d’État qui ouvre des perspectives permettant de résoudre définitivement la question corse », a indiqué Gilles Simeoni sur le plateau de LCP ce lundi matin.
Parmi les demandes de la majorité territoriale au gouvernement, figure l’évolution institutionnelle avec l’introduction dans la Constitution française d’un dispositif pour la Corse. La révision constitutionnelle voulue par Emmanuel Macron doit se terminer à la fin du premier semestre 2018. Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni doivent donc vite réussir à convaincre.