Reprise SNCM : le procureur demande au tribunal de retenir l'offre de Patrick Rocca

Lors de l'audience sur la reprise sur les offres de reprises de la SNCM, le procureur a demandé au tribunal de commerce de Marseille de retenir l'offre du chef d'entreprise corse Patrick Rocca. Le jugement est mis en délibéré au 20 novembre à 13h30. 

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Le tribunal de commerce de Marseille a entendu mercredi les quatre repreneurs potentiels de la SNCM détailler leurs offres pour la compagnie maritime en difficulté : la compagnie de transport basée en Floride Baja Ferries de l'homme d'affaires Daniel Berrebi, une autre par le transporteur corse Rocca, une troisième par le consortium d'entreprises corses Corsica Maritima (CM Holding), avec à sa tête l'homme d'affaires François Padrona, et la dernière par l'ancien directeur du port de Marseille Christian Garin, associé à l'armateur grec Arista.

Le procureur a demandé au tribunal de commerce de Marseille que l'offre de Patrick Rocca soit désignée pour la reprise de la compagnie maritimeL'entrepreneur corse propose notamment de reprendre 873 salariés (845 de la SNCM et 28 au sein des filiales reprises) sur les 1 400 CDI de la compagnie maritime. 

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Selon le procureur l'offre de Baja Ferries privilégie les liaisons avec le maghreb et ne prendrait pas assez en compte le volet social, celle de Christian Garin, ancien directeur du port de Marseille ne serait pas assez claire puisqu'une société grecque apparaîtrait comme le principal acteur du projet tandis que l'offre de Corsica Maritima semblerait impossible à gérer

Dans un ultime rapport que s'est procuré l'AFP, les administrateurs judiciaires qui ont examiné ces quatre offres se montraient circonspects, pointant notamment la nécessité de connaître les conditions de la future délégation de service public pour la liaison Corse-continent. Ce mécanisme de subvention, que la SNCM partage avec sa concurrente La Méridionale pour maintenir des lignes pas forcément rentables à l'année mais respecter ainsi le principe de continuité territoriale, devra être modifié à partir de 2016 en vertu d'une décision de justice. 

Pour les salariés, la question n'est pas tant celle du repreneur, que celle de cette nouvelle délégation de service public, fondamentale pour l'équilibre budgétaire de la future SNCM, mais dont les détails n'ont pas encore été déterminés par les autorités corses, a noté Jean-François Simmarano, de la CGT. "Si le 20 novembre, il n'y a pas de clarté sur la DSP, c'est l'aventure", a-t-il résumé.

Le jugement est mis en délibéré au 20 novembre à 13h30.



 

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