La direction d'AirFrance a chiffré à 2 900 le sureffectif de ses pilotes, hôtesses, stewards et personnels au sol. Elle se dit prête à discuter avec les syndicats de l'application du plan de restructuration avec pour principal enjeu de limiter les licenciements.
Syndicats et direction d'Air France se disent prêts à discuter de l'application du plan de restructuration, mais jusqu'où ? L'enjeu est double : limiter les licenciements, puis réduire la portée du plan en cas d'accord sur des mesures de productivité. L'objectif est "qu'il n'y ait pas de départs contraints", résume Béatrice Lestic (CFDT).
2 900 postes menacés dont 48 en Corse
La direction a chiffré à 2 900 postes le sureffectif induit par la mise en oeuvre du "plan B". Ce dernier a été décidé à la suite de l'échec des négociations sur "Perform 2020", le plan de productivité et de croissance initialement prévu par Air France. Le PDG d'Air France-KLM Alexandre de Juniac a déjà assuré que les licenciements se feront "en dernier recours".Sont particulièrement concernés: les pilotes, les hôtesses et stewards, les personnels au sol dans les escales du sud de la France (Marseille, Nice, Corse). En Corse, 48 postes menacés.
Cinq avions retirés en 2016 et des réductions de fréquences
La restructuration prévoit en 2016 le retrait de cinq avions, des réductions de fréquences et la non-entrée dans la flotte de Boeing 787. Puis en 2017, la sortie de neuf autres appareils et la fermeture de cinq lignes en Asie.Pour plusieurs syndicats (CFDT, CFE-CGC, CGT) interrogés par l'AFP, "éviter la phase 2 du plan B" est clairement l'enjeu. Le conseil d'administration d'Air France-KLM "a donné jusqu'au mois de janvier 2016 pour négocier" des gains de productivité, selon Didier Fauverte, secrétaire (CGT) du comité central d'entreprise d'Air France. "La direction décidera en janvier de mettre en route cette phase ou pas", abonde la CFDT.
Un calendrier encore flou
Aucune date de reprise des négociations n'a pour l'heure était fixée. Force ouvrière déplore de n'avoir "pas de calendrier visible". Le prochain comité central d'entreprise ordinaire se tiendra le 22 octobre, avec un point sur la gestion prévisionnelle des effectifs qui "servira à déterminer ensuite les secteurs dans lesquels les suppressions de postes vont se faire", explique M. Fauverte.Le processus officiel d'information sur le plan social ne débutera pas avant "fin novembre", selon lui. D'autres sources évoquent mi-décembre.