"D’ici à 2050, le changement climatique risque de contraindre 216 millions de personnes à migrer à l’intérieur de leur pays" - selon la nouvelle édition du rapport Groundswell de la Banque Mondiale.
Au programme, ce mardi 14 mars à 20h45, l’émission Démocratia présentée par Jean-Christophe Galeazzi se penche sur « Les grandes migrations en Méditerranée : une fatalité ? ». Il recevra comme invités Catherine Whitol de Wenden (Directrice de recherche au CNRS, spécialiste des politiques migratoires) et Fabienne Keller (Députée Renaissance au Parlement Européen).
De tous temps, les peuples ont toujours migré, pour des raisons économiques, sociales ou politiques. Un nouveau facteur émerge en Méditerranée: Le changement climatique. Grand nombre d'individus sont forcés de quitter leurs territoires. L'exposition aux dérèglements climatiques ne leur permet plus de vivre décemment. Ils migrent par contrainte, dans leurs pays et dans des régions afin de reconstruire leurs vies.
Causes à effets
Les cyclones tropicaux, les ouragans, les tempêtes et les inondations sont des exemples caractéristiques de phénomènes qui apparaissent brutalement et provoquent des déplacements de population. De nombreuses personnes sont touchées par ces catastrophes climatiques telles que des températures extrêmes, sécheresses ou incendies de forêts. Les changements environnementaux peuvent causer des problèmes de santé et/ou une insécurité alimentaire qui à terme favorisent la migration. Autre facteur, l'élévation du niveau de la mer, témoin d'une manifestation remarquable du changement climatique, avec dans les temps à venir la disparition programmée de certains Etats insulaires.
La Corse est-elle concernée?
Il semblerait que oui si l'on se fie aux dernières catastrophes climatiques qui ont eu lieu sur l'île le 18 et 19 août 2022. Pour rappel, une violente tempête atteignant jusqu'à 220km/h avait engendrée des inondations, ainsi que des coulées de boue et des chutes d'arbres. Au total, 42 communes avaient été touchées. Un communiqué de presse du Préfet de la Haute-Corse stipule que le Ministère a reconnu officiellement "l'Etat de catastrophe naturelle".
La violence climatique touche notre île, comme elle a touché ces derniers jours la Californie avec d'importantes inondations qui ont rendu des logements inhabitables. Autre cas, la Somalie qui subit une sécheresse intensive qui contraint les habitants des villages à partir dans des contrées plus fertiles.
Quelles sont les responsabilités des Etats ?
Les personnes qui migrent dans un contexte de dégradations environnementales bénéficient d'une protection de la part de leurs Etats et de la communauté internationale. Cette question reste particulièrement complexe et floue en raison de l'absence de normes juridiques (cf. Christel Cournil et Pierre Mazzega, 2007; "Réflexions prospectives sur une protection juridique des réfugiés écologique"). Cela donne lieu a des situations embarrassantes entre les Etats.
Rappelons-nous de l'Ocean Viking, bateau de SOS Méditerranée, ayant sauvé 234 migrants venus de Libye, au large des côtes italiennes. Après un premier refus de Malte, l'ONG française espérait que l'Italie accèderait à sa demande, d'autant que le droit maritime veut que "toute personne en situation de péril" soit secourue. La Corse, par la voix de Gilles Simeoni proposera une assistance cependant le bateau finira sa course dans le Port de Toulon. Gérald Darmanin dira: "Celles et ceux qui ne relèvent pas du droit au séjour et d'asile feront l'objet de mesure d'éloignement sans délai".
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A l'aube de 2050, où pourrions-nous nous réfugier ?
Ce mardi 14 mars à 20h45, l’émission Démocratia présentée par Jean-Christophe Galeazzi se penche sur: « Les grandes migrations en Méditerranée : une fatalité ? ». Emission à voir ou à revoir disponible sur notre page en replay.
