Une enquête menée à travers le monde a démontré que les pompiers étaient exposés à des risques de cancers en raison de contacts à des fumées toxiques lors de leurs interventions. Pour réduire ce risque, de nouvelles procédures vont être mises en place en Haute Corse.
Lorsque les pompiers sauvent des vies, c’est souvent la leur qu’ils mettent en danger. Une étude américaine révèle que de nombreux cancers menacent les pompiers, notamment ceux du rein et de l’œsophage.
Principale cause de ces maladies : les polluants atmosphériques dégagés par les fumées pendant et après les incendies. Des polluants qui les poursuivent jusqu’à la caserne à travers leur matériel.
« Chaque pompier, chaque fois qu’il est intervenu, doit procéder au lavage de ses tenues selon des normes bien spécifiques. Le lavage est pris en charge par le service incendie », indique Jean-Jacques Peraldi, directeur adjoint du Service d'Incendie et de Secours de la Haute-Corse.
Mesures attendues
Au-delà de ces lavages, c’est toute une organisation qui va être revue. Après les incendies, dans la phase de déblaiement, les pompiers devront garder leurs protections jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de risques.
Des agents, formés, vont vérifier régulièrement les pantalons et les vestes de protection. Plus de 360 000 euros ont été investis par le service incendie de la Haute-Corse.
La mesure était attendue. « Nous avons tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. Et il semblerait que notre établissement, au niveau départemental, semble mettre en place un protocole de nettoyage d’équipement qui pourrait déjà être une première barrière contre ces risques », explique Fabrice Riolacci, représentant CGT Pompiers de la Haute-Corse.
Les tenues des 1 300 pompiers de Haute-Corse seront renouvelées progressivement jusqu’en 2020.