L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Cauro accueille 75 résidents. Le lieu est fait pour que chaque patient se sente comme à la maison, même si le personnel soignant doit faire face à de nombreuses difficultés.
Cet après-midi-là, c’est atelier pliage et couture à l’établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) de Cauro sous l’œil bienveillant de l’ergothérapeute. Juste à côté, une résidente revendique son droit à regarder les autres travailler au son de Tino Rossi.
Elle trouve la vie douce. « C’est une vie bien, sympathique. Les monitrices sont adorables, elles ne rouspètent pas, elles grognent de temps en temps, mais pas souvent. Elles sont adorables, très indulgentes avec les vieilles dames de 91 ans. Et puis mon Dieu, on fait ce qu’on peut », sourit-elle.
« La place centrale d’un village »
Comme elle, ils sont 75 à vivre dans cet Ehpad. Depuis son ouverture en 2012, l’établissement ne désemplit pas. Situé à la sortie de Cavru, il est un peu à l’écart du village, mais c’est comme si on y était.
« L’Ehpad a été conçu, en son rez-de-chaussée, comme la place centrale d’un village. On va y retrouver des repères pour nos résidents : le cinéma, le salon de coiffure, la salle d’animations », explique Gilles Becquet, directeur de l’Ehpad mutualiste Vale Longa à Cavru.
Pour lui, la maison de retraite, c’est un choix qui s’impose à ses résidents. « On vient dans un Ehpad d’abord pour des raisons de santé, même si c’est ensuite un lieu de vie. Mais c’est d’abord la raison de santé qui nous pousse dans les Ehpad. Sinon, le choix légitime, c’est de rester à domicile », continue-t-il.
« Il s’agit d’envisager de nouvelles recettes »
Et qui dit problèmes de santé, dit personnels soignants. Des professionnels qui ont fait la une des journaux nationaux ces derniers mois, car ils réclament davantage de moyens humains. Une inquiétude partagée par le directeur.
« Nous nous associons à cette émotion. Parce que nous, nous vivons l’Ehpad au quotidien. Nous savons ce que c’est. C’est très compliqué. C’est évident qu’il y aura toujours besoin de davantage de moyens. Aujourd’hui, il s’agit plutôt d’envisager de nouvelles recettes », précise Gilles Becquet.
Parmi les pistes envisagées : le développement de prestation de services comme les astreintes infirmières à l’extérieur des maisons de retraite ou encore la télémédecine. Autant d’expérimentations rendues possibles grâce à l’avènement du numérique.