Senior : Ces retraités qui choisissent le maintien à domicile

En Corse, des retraités optent pour le maintien à domicile. Pour leur permettre de continuer à vivre normalement l’État et des associations les aident à adapter leur logement.

L’avenir, Arthur Pasqualaggi et sa femme Pierrette ne le voyaient pas ailleurs que chez eux. Il y a quelque temps après un accident, elle s’est retrouvée dans un fauteuil roulant et le couple a réalisé que leur appartement n’était pas adapté.

« Heureusement que les entrées et sorties des portes sont à la mesure ou sinon le chariot ne passait pas. Pour la faire entrer dans la salle de bain, bonjour les dégâts », raconte Arthur Pasqualaggi.



Logement décent et accessible


À 76 ans, il est propriétaire à Ajaccio. Il a bénéficié d’une aide pour adapter sa salle de bain. Pour ce retraité, c’est une petite révolution. Coût des travaux : 10 750 euros subventionnés à plus de 80%. « Seuls, on ne peut pas. Avec les petites pensions que nous avons. Si l’appartement n’était pas à moi qu’il fallait payer 700 ou 800 euros de loyer, j’étais au Secours catholique ou aux Restos du Cœur. Vu que je n’ai pas ces sous à sortir et que l’on n’est pas des dépensiers, on se contente du peu qu’on a », continue-t-il.

Pour monter son dossier, il a reçu l’aide du Pact de Corse-du-Sud. Une association qui œuvre pour l’accès et le maintien dans un logement décent et accessible. « Là, c’est le cas précis d’une salle de bain, mais ça peut être un cheminement et puis ça peut aller plus loin. Mais nous traitons beaucoup d’urgences. Et nous traitons un volume non-négligeable de demandes. Il y a des gens qui préviennent et puis d’autres, qui dans l’urgence, arrivent. Ou ce sont les enfants qui s’occupent des personnes âgées, qui vont avoir 100 ans, et qui brutalement se rendent compte qu’ils ont quand même besoin d’améliorer le confort de la maison et de faire tout un cadrage environnemental », précise Jacqueline Casanova, directrice du Pact de Corse-du-Sud.

Toujours plus de dossiers


Autant de cas particuliers dans lesquels plusieurs financeurs peuvent intervenir comme les communautés de communes ou les caisses de retraite. Côté État, c’est l’agence nationale de l’habitat (Anah) qui traite les demandes et met la main à la poche. Son champ d’action : les publics les plus modestes.

Concernant les seniors, les dossiers affluent. « Il y a de plus en plus de demandes. Cette année, la moitié de nos rénovations ont concerné l’autonomie des personnes. Ce qui est quand même impressionnant, en règle générale cela correspond à un quart de nos rénovations », souligne Ghyslaine Degrave, responsable de l’unité habitat rénovation urbaine de la direction départementale des territoires et de la mer.

Sans l’aide de l’Anah, malgré les contraintes et les risques le couple de retraités aurait continué à vivre dans son appartement avec sa salle de bain inadaptée.


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