Quatre agressions avec violence ou séquestration ont été commises sur l'île en dix jours. Pour les enquêteurs, c’est une sorte de mauvaise loi des séries. Ces affaires très choquantes sont souvent résolues assez rapidement. Et elles sont en baisse dans l’île.
Un artisan de 53 ans roué de coups et ligoté à Fozzano, un restaurateur braqué après son travail à Île-Rousse, une mère et sa fille agressées chez elles à Bonifacio et dans la nuit de dimanche à lundi deux personnes âgées attaquées à Sartène.
En dix jours, les gendarmes sont intervenus sur une série d'actes de délinquance, aux quatre coins de l'île, "des faits de trop", mais au regard des statistiques, "ils sont vraiment peu nombreux" en Corse, selon le Colonel Stéphane Dutrieux, commandant de la Section de recherches de la gendarmerie.
"Il est hors de question de laisser perdurer des équipes, qu’elles soient disséminées, qu’elles soient locales ou non, et laisser s’instaurer un climat sur l’île qui, au demeurant, est largement épargnée par les faits", ajoute Stéphane Dutrieux.
Des agressions en baisse depuis 15 ans
En dix jours, ces agressions se sont succédé, mais leur fréquence est en baisse."En 2005-2006, nous atteignions la centaine de faits sur la Corse. L’année dernière, nous étions dans la deuxième meilleure année à 25 faits sur l’ensemble de l'île", indique Général Jacques Plays, chef de la gendarmerie pour la région Corse.
"Pour cette année 2018, malgré cette mauvaise série, nous sommes dans une baisse encore accentuée de près de 40 % de ce type de fait depuis le début de l’année. Ce sont toujours des faits graves, mais qui sont en baisse constante depuis 15 ans".
Et c'est souvent dans les laboratoires de la gendarmerie nationale que les affaires sont résolues. À Corbara, en mai 2018, une équipe de cinq malfaiteurs, spécialisée dans le vol à main armée, a ainsi été arrêtée. De l'ADN avait été prélevé sur une arme.
"Une fois que cet échantillonnage ADN a été réalisé, nous le faisons parvenir dans un laboratoire sur le continent, un laboratoire agréé de génétique", précise le Major Jérôme Pouilleau, de l'identification criminelle (TIC) du groupement de gendarmerie.
"50 % à 60 % de ces échantillonnages arrivent sur des noms de personnes".