La Corse, avec un décalage habituel, rentre dans sa troisième semaine d'épidémie de grippe. Le nombre de consultations pour symptômes grippaux, comme celui des hospitalisations, a bondi. La vaccination est toujours possible et elle pourra servir pour le rebond prévisible du mois de février.
L'épidémie de grippe s'installe en Corse.
"Sur les dix derniers jours, un tiers des consultations concernent des symptômes grippaux : de la fièvre assez élevée parfois, des douleurs articulaires, musculaires, des symptômes ORL, constate Laurent Carlini, médecin généraliste. Cela concerne toutes les tranches d'âge : les enfants parce qu'on est en période scolaire et de reprise scolaire, mais aussi les adultes ou les personnes âgées. On est en phase épidémique, c'est-à-dire qu'on n'est pas loin de ce fameux pic."
Santé publique France alerte : la Corse est rentrée dans la troisième semaine épidémique, avec une forte hausse. Les consultations pour grippe ont augmenté de 100% entre les deux dernières semaines, les hospitalisations de 200%.
Vaccination
Dans les pharmacies, on ne se bouscule plus pour la vaccination. Au quartier du Finosello, depuis octobre, les 300 vaccins commandés sont presque tous passés. "Il nous reste quand même quelques vaccins donc on est satisfaits parce que nous avons réussi à vacciner une grande partie de la population, mais il en reste un petit peu pour les retardataires", indique Sandrine Leandri, pharmacienne et présidente de l'Union des Syndicats de Pharmaciens d’Officine (USPO).
Et il est toujours temps de s'y mettre car après le premier pic de janvier, un second est déjà prévu. "Il y a un deuxième rebond au moment des vacances de février, en raison des déplacements de population. Le vaccin est efficace au bout de 15 jours, donc il n'y a pas de problème, il est encore temps de se faire vacciner si on est passé au travers de cette première vague."
Pour la grippe, la Corse affiche le taux de couverture vaccinale le plus bas, hors Outre-mer. L'écart se creuse ces dernières années : il est de près de 10 points, y compris pour les personnes vulnérables, âgées ou à risque, pour lesquelles la vaccination est remboursée à 100%.
Le reportage de Florence Antomarchi et Jean-Philippe Mattei :