Tentative d'assassinat d'Yvan Colonna et violences : l'Eglise de Corse appelle une nouvelle fois au dialogue

En cette période de Carême, et face aux vives tensions recensées sur l'île depuis l'agression d'Yvan Colonna, Monseigneur François Bustillo, évêque d'Ajaccio pour la Corse, appelle à la pacification des esprits, par les messes, les prières ou les actes de générosité.

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Il s'agit de la troisième communication de l'Eglise catholique de Corse survenue depuis une semaine. Dans un communiqué publié ce mardi 15 mars, Monseigneur François Bustillo, évêque d'Ajaccio pour la Corse, invite une nouvelle fois "au dialogue", face aux tensions enregistrées en Corse depuis la tentative d'assassinat d'Yvan Colonna, début mars.

"Depuis quelques jours nous avons commencé le carême, ce temps fort de conversion, entame Mgr François Bustillo. Avec une certaine légèreté, nous voyons la conversion comme un voeu pieux. La réalité de notre île et de notre monde nous invite au pragmatisme."

Ainsi, poursuit l'évêque d'Ajaccio pour la Corse, "une guerre fratricide à nos portes nous rappelle la fragilité de la paix si elle est réduite à des tactiques et des stratégies. Sans un cœur converti, la force brute l’emporte sur la paix. La situation est extrêmement tendue en Corse depuis l’agression d’Yvan Colonna. Nous avons été témoins d’un crescendo insupportable de la violence. Certaines rues de nos villes sont devenues un terrain de combats urbains. Il est évident que la violence extérieure est la manifestation sociale d’un mal-être profond."

"Nous devons écouter les souffrances et encourager la pacification", insiste-t-il, alors que ces violences explosent "quand il y a une accumulation de déceptions, de frustrations et quand des personnes ont l’impression d’être méprisées et non respectées."

"L’Église doit agir, à sa manière et selon son génie propre, en invitant au dialogue et à la rencontre. Cette voie est la seule voie possible pour des personnes civilisées", tranche Mgr François Bustillo, invitant enfin les fidèles à "participer aux messes, aux temps de prière, aux gestes de solidarité [...]" cela afin de "pacifier [leur] esprit pour sortir de la dynamique mortifère du conflit et ouvrir l'horizon d'une vie fraternelle".

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