Aucun siège ne sera occupé par la gauche lors de la future mandature. Si trois listes se revendiquaient de la tendance au premier tour des élections territoriales dimanche, aucune n'a franchi la barre des 7 % nécessaires pour un maintien au second tour.
Un scrutin catastrophique pour la gauche insulaire. Dimanche 20 juin, jour du premier tour des élections territoriales, les trois listes se revendiquant de la tendance ont timidement cumulé 12.85 % des suffrages.
Ainsi, le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci, tête de liste "Corse, terre de progrès", enregistre 5.92 % des voix. S'il est parvenu à améliorer son score de 10 points sur ses terres, le résultat final reste tout de même deux fois inférieur à celui de 2017. "Vraisemblablement, il faut que je me consacre davantage à ma ville. Les Corses ont fait un choix différent, je le respecte, le suffrage universel est passé. Ils estiment que je n'ai pas vocation à porter un message très fort dans l'hémicycle, c'est leur choix. Je le respecte", livre-t-il à l'annonce de sa défaite.
Il est néanmoins le seul des trois candidats de gauche à franchir la barre des 5 % lui permettant de fusionner avec une autre liste qualifiée au second tour. Reste à savoir si des propositions se présenteront.
Les écologistes et les communistes éliminés
Créditée de 8 % des intentions de vote à la sortie du sondage Ipsos pour France 3 Corse ViaStella, la candidate Agnès Simonpietri, et la démarche "Ecologia Sulidaria", ne cumule finalement que 3.75 % des suffrages. "On n'est pas déçus par la campagne que l'on a faite et on n'est pas du tout déçus par le regard des gens sur tout ce que l'on a proposé. Il y a quand même 4.000 ou 5.000 personnes qui pensent que l'on a besoin de changer la société dans laquelle on vit. Et c'est déjà très positif", a confié la candidate dimanche soir.
Sans les 5 % requis pour fusionner, "Ecologia Sulidaria" est donc éliminée des élections territoriales 2021. Tout comme la liste communiste "Campà megliu in Corsica/Vivre mieux en Corse" menée par Michel Stefani.
Avec 3.18 % des suffrages, les communistes sont loin des 7 % qu'ils s'étaient fixés pour leur retour, seuls, sur les bancs de l'hémicycle dont ils sont absents depuis leur défaite historique de 2017.